La contre-performance concédée face au CABBA a mis à nu les insuffisances et carences du champion sortant qui n'arrive donc pas à décoller. Face au voisin ayant fait le match qu'il fallait, le onze ententiste, qui a manqué ce jour-là de hargne, indispensable en ce genre de joutes, ne s'est, à l'instar de son vis-à-vis, pas hissé à la hauteur du derby caractérisé par un ballon poussif, n'honorant en rien les acteurs qui n'ont pas, faut-il le rappeler, les mêmes soucis (financiers s'entend) que la majorité des présents, déçus par le piètre spectacle. La « récurrence des matches », l'argumentaire avancé par Saâdi, qui ne s'est pas empêché de mettre le doigt sur la mauvaise préparation d'avant-saison, ne tient pas la route. Les raisons de l'échec des partenaires de Raho, hors coup à tout point de vue, ne datent pas d'hier. Une formation qui rate la phase préparatoire ne peut tenir un parcours long et harassant à la fois. Les croche-pieds à l'origine de l'implosion de l'ancien comité directeur se fait désormais ressentir, sur non seulement la gestion quotidienne du groupe, mais aussi et surtout sur la conduite des affaires courantes du club éclaboussé par des histoires de maillots et d'intendance (le dernier voyage en Mauritanie en est la parfaite des illustrations). Se sont, entre autres, les causes du malaise secouant un club qui renoue avec les anciens démons. La libération de Bourahli, s'apparentant à une liquidation, les mauvais recrutements des Africains rémunérés pour ne rien faire, sont les autres sources de la panne d'une formation qui ne manque pourtant pas de ressources. La nonchalance de certains titulaires qui font la pluie et le beau temps est dans une certaine mesure responsable de cette baisse du régime du onze, mis en demeure par la dernière sortie, à mettre vite aux oubliettes. Le boss du club, qui focalise tout sur la composante du Comité directeur, ne faisant avec sa nouvelle mouture pas l'unanimité, est interpellé pour non seulement recruter des joueurs d'un certain calibre tant qu'il est temps, mais remettre de l'ordre dans la maison et convertir ses intentions (transformation du club en SPA, trouver d'autres ressources de financement, doter le club de nouvelles infrastructures, la concrétisation de l'idée fixant l'intégration du bureau à cinq millions de dinars) en réalité palpable. Sans ça, vogue la galère.