Les deux dernières sorties ratées relèguent les bons résultats aux oubliettes. Les contre-performances concédées, la semaine dernière, face au CSC et au CABBA réinstallent le doute au sein d'une équipe qui montre des signes évidents d'essoufflement. La baisse de régime, qui intervient à un moment décisif, inquiète les supporters d'autant que le programme immédiat des partenaires de Achacha s'annonce démentiel. Avant de boucler la première manche de l'exercice en cours, le onze sétifien doit se frotter à la JSK et l'Ittihad de Djeddah, le vainqueur de la champion's league d'Asie. L'Aigle noir qui marque le pas a-t-il, avec un moral abîmé, les moyens pour tenir tête à ces deux clients ? Au vu des dernières prestations (CSC et CABBA) fournies par les protégés de Bira qui se sont montrés fébriles aussi bien physiquement que tactiquement, l'optimisme ne peut être de mise. L'échec de jeudi dernier a levé le voile sur des problèmes qui couvaient au sein du club. La hargne et la volonté qui étaient les principales caractéristiques des Ententistes se sont inscrites mystérieusement aux abonnés absents, jeudi. A propos des libérables, la direction et le coach ne sont, nous dit-on, pas sur la même longueur d'onde. La méthode de l'entraîneur ne fait plus l'unanimité chez les joueurs. Certains et sous le couvert de l'anonymat reprochent à Bira son penchant pour des titulaires pourtant émoussés alors que d'autres sont, disent-ils, en mesure de rendre service au club. Cet autre passage à vide, qui éclabousse quelque peu la maison ESS, intervient à une période décisive qu'il va falloir bien gérer, sinon vogue la galère. Pour l'atténuer, les Ententistes doivent d'une part faire leur mea-culpa et rectifier collectivement le tir, car le championnat est encore long et peut même réserver de mauvaises surprises. En perdurant, ce malaise ne disant pas son nom peut mettre les investissements du club en péril. Le comité directeur doit, à la veille d'échéances importantes qui engagent le prestige de tout un pays, reprendre les choses en main, car la dernière débâcle du Caire est vivace dans la mémoire de tous...