La direction générale des Douanes (DGD) et la multinationale Nestlé ont signé hier à Alger un protocole d'accord pour renforcer leur collaboration dans le domaine de la lutte contre la contrefaçon et le commerce illicite des produits fabriqués et commercialisés en Algérie par ce groupe agroalimentaire en position de leader mondial. L'accord a été signé par le directeur central de la législation, de la réglementation et des techniques douanières, Douhi Lhouari, et le directeur du service des marques des produits Nestlé, Jean Pierre Rudolf Mader, en présence du directeur général des Douanes, Mohamed Abdou Bouderbala, et le chargé d'affaires de l'ambassade de Suisse à Alger, Michel Bahler. En vertu de cet accord, un mécanisme de coopération sera mis en place dans le but suprême d'« éliminer les produits Nestlé contrefaits en Algérie ». Ce mécanisme comprend notamment la surveillance par les douanes algériennes des points d'entrée selon la procédure « alerte produits contrefaits », sur la base d'informations précises fournies par cette firme. Il prévoit la saisie des produits de contrebande ou de contrefaçon après réception d'informations de la société sur leur présence en Algérie. L'accord porte également, selon le directeur de la lutte contre la fraude au niveau de la DGD, Medjebar Bouanem, sur la formation des fonctionnaires des services des douanes pour la protection intellectuelle de la marque. Selon M. Maider, les produits contrefaits « représentent une sérieuse menace dans la région suite à la libéralisation du commerce et l'ouverture vers d'autres marchés ». Ce type de commerce, a-t-il fait remarquer, n'affecte pas seulement la réputation du titulaire de marque, mais met également en danger les consommateurs de ses produits. En Algérie, Nescafé est le produit Nestlé le plus imité, d'après ce même responsable.