Bilan n Cigarettes, produits électriques, vêtements et pièces détachées sont régulièrement saisis par les douanes. Les pays asiatiques et notamment la Chine constituent souvent l'origine de ces produits. L'importation des produits contrefaits en Algérie a connu une nette évolution durant les neuf premiers mois de 2007, marqués par la saisie d'un peu plus de 1,3 million d'articles divers contre environ 800 000 sur toute l'année 2006, selon des données recueillies lundi auprès de l'administration des Douanes. La cigarette arrive en tête avec 700 000 paquets de 20g saisis lors d'une seule intervention des services douaniers, suivie des produits électriques avec quelque 294 000 articles, a indiqué la responsable de la lutte contre la contrefaçon et la contrebande, Fadila Ghodbane. L'essentiel des produits électriques saisis, durant cette période (9 mois), est constitué d'ampoules de marque allemande contrefaites, a-t-elle précisé.Plus inquiétant encore, les contrefacteurs de pièces de rechange automobiles toutes marques confondues continuent d'inonder le marché national, selon les douanes qui dénombrent au moins 264 300 pièces saisies par leur soin de janvier à septembre, sans compter celles qui sont passées entre les mailles du filet. En 2006, les pièces de rechange automobiles ont représenté 27,5% de l'ensemble des articles saisis par les services des douanes algériennes. Le reste des articles saisis sont des produits de quincaillerie, avec environ 56 000 serrures, et des effets vestimentaires notamment des chaussures et des chemises de luxe avec 3 270 articles. Ces saisies ont résulté de 25 interventions des services douaniers, dont 11 dans l'Algérois, 3 à Alger-port et 11 à Skikda-port. Selon Mme Ghodbane, ces chiffres sont «appelés à augmenter» si l'on y additionne d'autres saisies effectuées par les douanes, mais qui n'ont pu être quantifiées à cause de procédures judiciaires. Sur l'origine des produits confisqués, elle a indiqué que les pays asiatiques (Chine, Japon, Emirats arabes unis, Corée du Sud...) restent les principaux pourvoyeurs de produits contrefaits. S'y ajoutent, dans une moindre mesure, des pays comme la France, l'Allemagne, la Turquie et l'Egypte. Cependant, même avec cette vigilance des Douanes pour réduire au maximum l'entrée en Algérie des produits contrefaits, il faut reconnaître que nos marchés et nos commerces regorgent de ces produits, en particulier chinois. L'Etat reste, quant à lui, impuissant devant ce phénomène qui porte préjudice au Trésor public et aux opérateurs économiques nationaux. Car la totalité de ces produits contrefaits est généralement écoulée sur le marché informel. Un marché qui fait perdre au fisc quelque chose comme… 15 milliards de dollars, selon les estimations du président de la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie . Accord avec le groupe Nestlé l La Direction générale des douanes (DGD) et la multinationale Nestlé ont signé lundi à Alger un protocole d'accord pour renforcer leur collaboration dans le domaine de la lutte contre la contrefaçon et le commerce illicite des produits fabriqués et commercialisés en Algérie par ce groupe agroalimentaire leader mondial. En vertu de cet accord, un mécanisme de coopération sera mis en place dans le but d'«éliminer les produits Nestlé contrefaits en Algérie». Ce mécanisme comprend notamment la surveillance par les Douanes algériennes des points d'entrée selon la procédure «alerte produits contrefaits», sur la base d'informations précises fournies par cette firme. Il prévoit la saisie des produits de contrebande ou de contrefaçon après réception d'informations de la société sur leur présence en Algérie. L'accord est le quatrième du genre conclu entre la DGD et des propriétaires de marques, après Unilever (cosmétiques), British American Tobacco et Philip Morris International Management (tabacs).