Le centre d'enfûtage de gaz butane, situé dans la commune de Guertoufa, dans la wilaya de Tiaret, qui aura coûté des milliards et pour lequel a été signé en grande pompe le 24 novembre 2004 à Alger un contrat de livraison de GPL par Naftal, risque de fermer ces jours-ci ses portes aux 200 pères de famille qui y travaillent à cause d'une décision d'imposition de quotas que GBS, le groupe en pleine expansion de Belhocine, juge « arbitraire et en contradiction des textes dont la loi sur les hydrocarbures ». Le plus grave dans l'affaire, a fait savoir le patron du groupe lors d'une conférence de presse, est que « Sonatrach qui conditionne le renouvellement du contrat d'approvisionnement en gaz à la convention de location de bouteille avec la société Naftal » oublie que cette entreprise publique qui reste un partenaire comme tous les autres reste soumise à la loi sur la concurrence. Bien plus, le groupe GBS qui est en justice avec Naftal à propos d'une affaire de propriété de la bouteille a déjà gagné plusieurs procès sur fond d'inscription du modèle et de la marque de la bouteille Naftal par l'INAPI. Dans ses conditions édictées au groupe, à qui on exige le désistement auprès de l'INAPI de la propriété sur le modèle, le paiement d'une redevance annuelle de location de 215 DA/an/par bouteille ; c'est-à-dire payer à la source deux millions de dinars/mois (ce qui correspond aux salaires versés aux travailleurs du centre), il est invoqué jusqu'aux dettes antérieures dues au titre de l'utilisation de la bouteille. Des conditions suicidaires et de mise en faillite de l'investissement énoncées de par une position de monopole du gaz en transgression des lois de l'économie de marché qui ira si cette décision inique sera maintenue au licenciement massif des 110 postes de travail directs créés dans ce village déshérité, arrêter l'approvisionnement en gaz butane en cette période hivernale qui s'annonce dans les régions montagneuses et éculées que GBS s'est fait un devoir d'approvisionner à domicile, en dépit des accès difficiles dans certaines zones. Au-delà de ses considérations, aux antipodes de la saine concurrence, y a-t-il une volonté quelconque de briser un groupe qui a eu l'idée ingénieuse de protéger sa bouteille par l'INAPI et qui lui a valu pour l'heure de gagner tous les procès qui lui ont été intentés ? A fortiori, a-t-on peur de cette expansion vertigineuse du groupe ? Basée sur le travail sérieux et la souscription aux lois algériennes en vigueur et qui comptait déjà employer jusqu'à 750 travailleurs vu les investissements en cours ou projetés. Une logique discriminatoire qui ne semble obéir à aucune loi à l'heure de la signature par l'Algérie d'accords internationaux, dont celui de Madrid. A bien s'y méprendre, lier la reprise du contrat au règlement d'un litige commercial entre deux partenaires (Naftal et GBS) reste une grave immixtion, voire une impartialité qui risque de dissuader plus d'un investisseur à freiner l'activité liée au secteur ventes de gaz en Algérie, quand bien même l'annonce faite de concéder à Total 250 stations reste un grave affront à l'entreprenariat local.