La 2e édition du Festival de la chanson chaâbi, qui a débuté le 4 octobre, a été clôturée mercredi dernier, au TNA. Cette édition, à laquelle quelque 34 postulants ont pris part, prouve que le Festival commence à prendre de l'envol. Tel fut l'avis de Khalida Toumi, ministre de la Culture qui n'a pas assisté à la cérémonie d'ouverture pour des raisons d'agenda et fera remarquer que la musique chaâbi n'a pas perdu de sa vigueur et demeurera présente chez tous ceux qui la portent toujours dans leur cœur. Dans son allocution, elle assurera également que cette musique fait la part belle à tout ce qui touche à l'âme algérienne. Sur sa lancée, elle saura rendre hommage à tous ceux qui ont fait que ce genre musical, toujours dénigré par les « puristes », tels cheikh Nador, Hadj M'hamed El Anka, Hadj M'Rizek, El Hadj Hachemi Guerouabi et El Hadj Boudjemaâ El Ankiss, soit toujours là. Elle ne manquera pas aussi, de faire un petit clin d'œil à celui qui refusera de se mettre sous les feux de la rampe : Amar Ezzahi. Comme ce fut le cas lors de la dernière édition, les chanteurs d'Alger ont raflé le premier prix, une preuve que le chaâbi reste avant tout une musique qui s'est développée dans la capitale. Présidé par El Hadj Boudjemaâ El Ankiss, le jury a ainsi attribué le premier prix au chanteur Abdelhak Bourouba. Il reste que des artistes d'autres wilayas, connues pour d'autres genres de musique, ne sont pas en reste. Le second prix a été décerné à Redha Bachir de la wilaya de Bouira) alors que le troisième prix est revenu à Rachid Guettafa de la wilaya de Mostaganem. Des critères ont été pris en compte par le jury constitué de personnalités connues, tels que la voix, le rythme, la diction, l'interprétation ou encore, l'authenticité du texte musical. La soirée du mercredi a été animée par les chanteurs Mechkal Ali et Abderrahmane El Kobbi. La nouveauté pour cette année de cette 2e édition, qui a été placée sous le signe « Science et savoir », est l'édition d'un ouvrage intitulé El Mouhim fi diwan el malhoun (L'Essentiel du malhoun) qui sera distribué dans les librairies. Pour la même occasion, un coffret regroupant des CD des chansons enregistrées en live lors de la 1re édition d'octobre 2006, a aussi été édité. Le Festival a été boudé par un public pourtant féru de chansons et de nouvelles découvertes. La raison en est, que seuls les rares invités ont pu accéder au théatre ou encore que la dernière semaine du mois de Ramadhan est traditionnellement réservée par les familles algéroises aux achats de l'Aïd.