A l'instar des autres sites à travers le pays, la zone d'activités d'El Kseur a bénéficié pour sa réhabilitation, dans le cadre d'un plan sectoriel, d'une enveloppe conséquente de quelque 200 millions de dinars. Mais, visiblement, la rénovation ne semble pas satisfaire, loin s'en faut, les principaux concernés, à savoir les membres de l'association PME-PMI de cette ZAC qui ont saisi le ministre de l'Industrie et des Mines sur la conduite de ces travaux « qui laisse à désirer » et réclamé dans la foulée une « réunion de travail et d'inspection » aux services concernés dans cette entreprise. Lors d'une rencontre, initiée récemment par le président de l'APC de la localité, les opérateurs économiques apprendront avec stupéfaction, de la bouche du premier magistrat de la commune, que plusieurs réunions de travail avaient eu lieu entre la DMI, l'agence foncière, le bureau d'études et l'APC, d'où le courroux des deux présidents d'association des opérateurs économiques, présents à la réunion. « Ce n'est pas normal qu'on ne soit pas associés à des réunions où nous sommes partie prenante », a-t-on dénoncé. Pourtant, ces derniers ainsi que les autres membres ont énuméré lors de leur réunion avec l'exécutif communal, de nombreux problèmes qui doivent être urgemment pris en charge car susceptibles de vider de son sens la réhabilitation de la ZAC. C'est le cas notamment de la zone d'accueil, « qui n'a pas été prise en charge, voire complètement occultée », selon l'un des participants. La zone d'accueil est censés abritée des cafétérias, des restaurants, des hôtels… Mais pour l'heure, seul un café y a ouvert ses portes. Et dans le plan initial entre la zone d'accueil et la zone d'activités est prévue une zone de services où devaient s'ériger des banques, des services déconcentrés de l'Etat, une poste etc. « On a été voir l'agence foncière, on nous a dit qu'il s'agit d'une omission. On nous a assuré que la route sera faite ainsi que l'adduction en eau potable », a poursuivi le même intervenant. Les services concernés auraient pu se passer d'une telle situation si le plan initial avait été respecté, pour ne pas dire consulté : « Si on n'avait pas changé les plans, on n'aurait pas à réclamer aujourd'hui pour la réhabilitation de la zone d'accueil et on se serait passé de l'ouverture d'une nouvelle piste au détriment de celle prévue initialement », a déploré l'un des investisseurs concernés. Le président de l'association PME-PMI de la ZAC d'El Kseur, qui a reconnu que le problème a été posé plusieurs fois, a plaidé pour l'ouverture d'un deuxième poste de garde où l'entrée serait du côté de la zone d'accueil et la sortie à partir de la ZAC. Mais le véritable problème, selon lui, c'est l'absence d'interlocuteur valide, l'agence foncière auprès de laquelle « nous avons acquis les terrains », de la DMI qui gère les ZAC ou la commune vers laquelle « on nous renvoie ». Et, comme l'avait affirmé le président de l'APC d'El Kseur, « la commune n'est associée que lorsqu'il y a problème ».