Les prix du pétrole continuent de battre record sur record aussi bien à New York qu'à Londres. Hier en milieu d'après-midi, le light sweet crude a atteint les 88,20 dollars le baril sur le marché new-yorkais. Tandis que le brent à Londres a atteint la barre des 84,49 dollars le baril. Cette situation a fait réagir hier l'Opep qui s'inquiète d'une répercussion négative sur la demande dont le recul pourrait créer les conditions d'une chute vertigineuse des prix. Dans un communiqué publié hier à Vienne, le secrétaire général de l'Opep, Abdallah Salem El Badri, a indiqué « suivre soigneusement les développements sur le marché pétrolier et avoir observé avec souci l'escalade récente des prix du pétrole ». Le secrétaire général a déclaré aussi que « l'organisation ne favorise pas des prix du pétrole à ce niveau et elle croit fortement que les principes fondamentaux ne soutiennent pas des prix élevés et que le marché est très bien approvisionné ». « Il n'y a eu aucune interruption dans les approvisionnements du brut et les niveaux des stocks des pays de l'OCDE demeurent au-dessus des niveaux des cinq dernières années à un niveau confortable et avec une couverture qui s'élève à 53,5 jours », a-t-il ajouté. Pour le secrétaire général de l'Opep, « la hausse des prix du pétrole dont nous sommes témoins actuellement est due à la conduite des spéculateurs ». Le responsable de l'Opep cite aussi comme facteurs haussiers les goulots d'étranglement dans le raffinage, les fermetures pour maintenance, les problèmes géopolitiques au Moyen-Orient ainsi que la faiblesse du dollar. L'Opep continuera à œuvrer pour un marché équilibré et un prix raisonnable qui satisfasse les producteurs et les consommateurs, a-t-il affirmé. Il a aussi confirmé la mise en application dès le 1er novembre de l'augmentation de 500 000 barils par jour décidée le 11 septembre dernier. L'Opep continuera à surveiller le marché et répondra à toute rupture d'approvisionnement afin de s'assurer de l'approvisionnement en hiver, selon le secrétaire général de l'Opep. En réalité ce communiqué confirme que l'Opep ne veut pas d'un prix trop élevé qui mettrait en cause la demande mondiale. La réaction se veut aussi une mise au point sur l'intervention des fonds d'investissement qui a accentué la volatilité des prix avec des changements de l'ordre de 10 dollars le baril en quelques jours.