Le cri de Tifrit Dans une lettre adressée au wali de Saïda et dont une copie est en notre possession, les habitants de la localité de Tifrit, commune de Aïn Soltane, font état du calvaire quotidien qu'ils endurent et demandent au premier responsable de la wilaya de prendre en charge leurs principales revendications. Tout d'abord, les 70 pétitionnaires soulignent la crise aigue du logement, l'insuffisance de l'alimentation en eau potable ainsi que l'absence des réseaux d'assainissement. En l'absence d'antenne de la poste, les résidents doivent faire de lointains déplacements pour encaisser un chèque ou pour acheter un timbre postal. A cela s'ajoute la dégradation des routes secondaires, non bitumées, véritables bourbiers en hiver, compliquées par les fortes précipitations générant des inondations qui causent d'importants dégâts et désagréments à la population. Enfin, les citoyens déplorent la non disponibilité d'un stade de football, l'absence de lignes téléphoniques et de relais pour le téléphone mobile. Lutte contre l'analphabétisme La wilaya de Saïda tente vaille que vaille à alphabétiser cette frange de la population qui a été privée du savoir. C'est ainsi que l'organisme chargé de la lutte contre l'analphabétisme, pour cette rentrée, a inscrit 2 280 personnes, dont la gent féminine est vivement représentée avec 1 678 femmes, comparativement aux hommes (602 personnes de tout âge). L'encadrement, assuré par des diplômés recrutés dans le cadre du pré emploi et de l'emploi de jeunes, compte 147 formateurs qui dispensent des cours dans les écoles primaires, les centres culturels et même dans les mosquées. Les apprenants recevront à la fin de leur scolarité une attestation qui leur permettra de continuer leurs études post alphabétisation.