En raison d'une situation jugée extrêmement délicate à laquelle ils font face, le collectif des responsables des chantiers “Blanche Algérie” et des chantiers de la petite entreprise Tup-Himo de la wilaya de Aïn Témouchent s'est réuni dans la matinée de jeudi dernier au centre de l'artisanat situé dans la nouvelle ville Akid-Othmane pour tirer la sonnette d'alarme et interpeller les pouvoirs publics sur la misère qu'ils endurent depuis déjà une année. Une lettre, dont Liberté détient une copie, a été rédigée à l'issue de cette réunion et devra être adressée au ministre de l'Action sociale, de la Solidarité et de l'Emploi, ainsi qu'au wali. En effet, selon le document qui est en notre possession, les jeunes responsables des chantiers cités plus haut, qui ont contribué dans un passé récent à l'amélioration du cadre de vie du citoyen à travers leur participation dans les différentes opérations d'embellissement des quartiers avec la résorption d'une bonne partie du taux de chômage, n'arrivent plus à subvenir aux besoins les plus élémentaires de leurs familles et trouvent toutes les difficultés du monde à régulariser leurs factures et autres charges domestiques, comme l'électricité et l'eau. Les signataires de la lettre dénoncent leur exclusion des différents projets d'intérêt public octroyés par les services habilités et ce, après avoir pris la peine de soumissionner comme le veut la réglementation en vigueur. Les contestataires refusent d'être considérés comme des cas sociaux. “Nous voulons du travail, pas de mendicité. Nous ne refusons pas le travail dans les water-closets ou dans les égouts comme éboueurs, sans pour cela recourir à la corruption.” Les signataires interpellent les pouvoirs publics pour remédier à cet état de fait. M. LARADJ