L'assemblée de l'association pour la réhabilitation psycho-éducative infanto-juvénile Arpeij se voulait un rappel de certains points dont l'un, et non des moindres, est l'absence d'octroi de subventions par les autorités algériennes à travers l'action sociale. « Je suis arrivée jusqu'au ministre Ould Abbès lequel avait promis de remédier à la situation sans que cela ne se réalise. Un numéro 00 d'une revue qui n'a pas pu aller au-delà et pourtant, de la matière il en existe, de quoi faire tout de suite trois numéros », précisera la présidente, le Pr Houria Chafaï-Salhi, et un bus offert par l'Unicef qui n'a pas encore pu prendre la route pour une affaire de paperasse administrative, ce sont là deux des nombreuses illustrations d'une impasse espérée passagère. Situation d'autant plus grave encore lorsque l'on sait que l'association s'occupe de jeunes en difficulté et qui est allée jusqu'à créer des espaces pour animaux afin de mieux insérer le jeune dans le circuit existentiel. Jardins d'éveil, espace animalier, formation pour animateurs, centre pour adolescents en difficulté ouvert en 1999 et fermé depuis : l'argent, nerf de toute initiative, se devait d'être présent mais les subventions ainsi que les dons n'avaient pas suffi pour des tâches aussi nobles. L'on appendra sur place que même les membres de l'association n'avaient pas cotisé ; somme symbolique démontrant l'adhésion de citoyens à un projet où la contribution étrangère se révèlera significative. La France et le Canada sont parmi les pourvoyeurs étrangers. Sise dans un lieu paradisiaque et dominant plusieurs quartiers de Blida, le château Cherry – ce fut un véritable château ! – éprouve le besoin d'un toilettage : chemin à bitumer, éclairage public à réinstaller ; d'ailleurs, le président du comité de quartier de la région, présent à l'AG, évoquera ces points et insistera sur la priorité à accorder aux cours de soutien pour les enfants des différents examens résidant dans les cités du voisinage. La mission de l'Arpeij fut re-définie par la présidente sortante et un débat s'installa où la formation, la sensibilisation et la communication tinrent une place de choix. Un véritable plaidoyer du Pr Salhi pour la prise en charge d'une enfance et une jeunesse qui n'ont que trop souffert des affres d'une décennie sombre. Ni école ni institution thérapeutique ou centre professionnel : le château Cherry veut offrir un cadre qui libère l'expression afin que l'enfant se remette « à penser, à créer et à rêver… d'un monde meilleur ». L'ex-président de l'apc de Blida, des enseignants et des membres d'associations comme celle dénommée Autrement étaient présents à l'AG qui se termina par l'élection d'un nouveau bureau pour un mandat espéré « meilleur ».