L'angoisse est-elle un mal spécifique du nouveau siècle ? Certainement pas, puisque les croyances et les sagesses, ainsi que de grands poètes ont, depuis les temps lointains, essayer de l'apprivoiser. Quant à la médecine, notamment la psychologie et la psychiatrie, elle continue encore à lui courir après pour la faire taire et la réduire à un simple stress. Au XXe siècle, un homme, en l'occurrence Freud, a tiré la sonnette d'alarme en révélant que l'angoisse est une “fonction de signal”, la “cause d'un refoulement”. Depuis, beaucoup d'encre a coulé et les spécialistes eux-mêmes conviennent que l'angoisse est l'affaire de tous, du thérapeute, de l'individu, du groupe, du social et de la culture. Cette vision est partagée par l'Association algérienne pour la réhabilitation psycho-éducative infanto-juvénile (ARPEIJ), présidée par la psychiatre Houria Chafaï-Salhi. L'ARPEIJ organise ainsi les 19 et 20 novembre prochains un séminaire sur le thème de l'angoisse, à l'Institut de la santé publique (INSP), à Alger. Une rencontre qui sera animée par des psychiatres, psychanalystes et psychologues algériens et français, et qui se penchera durant la 2e journée sur les cas cliniques. H. A.