Le président du conseil régional de la déontologie médicale, le Pr Khaznadar Mahmoud Salah, a révélé, lors d'un point de presse animé jeudi dernier à la maison de la presse de Mascara, que plus de 900 médecins répartis à travers les 3 wilayas (Oran, Mascara et Mostaganem) exercent le métier illégalement. « L'article 204 du code de déontologie médicale est très claire dans ce contexte : nul ne peut exercer la profession de médecin, de chirurgien dentiste, de pharmacien en Algérie s'il n'est pas inscrit au tableau du conseil. » Il accusera directement le ministère de la Santé et les directions de wilayas de la Santé d'être responsables de « l'anarchie » que connaît le métier de la médecine au niveau régional et national, « ils ne s'intéressent plus à ce qui ce passe », dira-t-il avec regret. En abordant le sujet des médecins étrangers exerçant dans les cliniques privées, le Pr Khaznadar les considère, purement et simplement, comme étant des guérisseurs illégaux, à l'exception de ceux exerçant au niveau des établissements sanitaires publics. « Pour notre conseil, l'activité d'un médecin étranger dans le secteur privé est considérée comme illégale », insistera-t-il. Concernant ceux qui ont pu avoir des autorisations délivrées par le ministère de la Santé et qui exercent le métier au niveau de certaines cliniques privées, il répondra : « conformément à la loi, ils sont illégaux. » « Le ministère de la Santé qui a procédé à la délivrance d'une autorisation à une clinique privée pour le recrutement des médecins étrangers a, malheureusement, violé la loi », dira le Pr Khaznadar. Par ailleurs, l'interlocuteur a insisté sur la formation des magistrats dans la spécialité médicale. Rappelons que le sujet de déontologie médicale a fait l'objet d'une journée d'étude organisée, jeudi dernier, à l'école paramédicale de Mascara, avec la participation de plus de 100 médecins venus des wilayas d'Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Mostaganem et Mascara.