Attendu dans la ville de Béjaïa durant l'été dernier, le cirque italien Il Florilegio, qui nous revient sous la chapelle de l'Eurl Cirque Amar qui le produit, a laissé tout le monde sur sa faim. Nous annoncions en juin dernier, dans ces mêmes colonnes, son retour pour la première semaine du mois d'août dernier avec un programme enrichi de nouveaux numéros qui promettaient de surprendre. L'annonce avait impatienté beaucoup de gens qui, aujourd'hui désenchantés, ont cru à une fausse information. Le spectacle, version cirque Amar, a effectivement été servi plus tard dans plusieurs wilayas du pays avec un nouveau schéma organisationnel en l'absence cette fois-ci du parrainage de l'Office national de la culture (ONCI) qui a été associé aux précédentes éditions. A Béjaïa, beaucoup ont guetté le chapiteau qui n'a finalement pas été replanté sur le terrain du stade scolaire, se trouvant derrière le siège de la wilaya, comme bel et bien prévu. Depuis, le cirque a continué son chemin vers d'autres wilayas du pays dont la capitale où il se produisit jusqu'au 2 novembre de l'année passée. Que s'est-il passé au juste ? En juin dernier, des représentants de l'Eurl Cirque Amar ont fait le déplacement à Béjaïa et se sont entretenus avec les pouvoirs publics et ont même pris le soin de visiter le site, nous confirme une source auprès du Cirque Amar qui a requis l'anonymat. « Des négociations ont eu lieu. Il y a eu au début une entente sur les conditions de l'installation du cirque avant que les pouvoirs publics n'exigent des frais de location du stade scolaire à la dernière minute », confie notre source. « Il était même convenu au départ de dégager un quota de 1500 tickets d'entrée gratuits au profit des défavorisés et un quota pour les employés de l'administration. Tout était ok avant qu'un courrier ne soit adressé la dernière semaine à l'organisateur pour l'informer qu'il faudra d'abord s'acquitter des frais de location des lieux, remettant en cause le principe de la gratuité que l'on croyait accordé », ajoute la même source. C'est cette formule de gratuité qui a d'ailleurs servi lorsque le cirque Il Florilegio s'était produit en été 2004 à Béjaïa. Soit un premier spectacle du genre pour des générations complètes. L'édition avait suscité, pour rappel, l'engouement de la population malgré la cherté du billet. Contactée, Melle Isabelle Gildi, la directrice-adjointe du Cirque Amar, ne voit pas l'utilité de se lancer dans la « polémique ». « On ne s'est pas entendu sur les conditions de la venue du cirque. Les négociations n'ont pas abouti », nous répond-elle, en nous suggérant qu'il est préférable de s'approcher des services de la wilaya. « Il était prévu que les représentants du cirque reviennent pour discuter des modalités, y compris du montant qui n'avait pas été discuté, de la location du stade avant qu'ils ne saisissent la wilaya par courrier pour l'informer de l'annulation de la réservation pour « des raisons techniques ». Il n'a jamais été question de gratuité. Leur demande dans ce sens a été rejetée », répond la chargée de la communication du cabinet du wali. La demande de gratuité, du cirque Amar sera toutefois satisfaite dans la ville de Bouira où il est allé se poser sur le parking du stade, propriété de la DJS. « Sans frais de location, la réservation étant faite sur demande du wali », affirme une source auprès de la DJS de Bouira. Le retour d'Il Florilegio à Béjaïa n'est pas au programme mais pourrait avoir lieu en 2008. Et « ce n'est pas sûr », nous répond son patron, l'Italien Max Togni, que nous avons contacté. Pour lui, il n'y a tout simplement pas eu de programmation à Béjaïa l'été dernier. Dans le programme de tournée du cirque présenté au ministère de l'Intérieur, vingt wilayas y ont figuré, dont Béjaïa comme nous le confirme M. Togni qui nous explique qu'il n'était finalement possible de faire que 14 wilayas. Selon lui, en 2008, le cirque devra mettre le cap sur le sud algérien pour se produire à Biskra, El Oued, Laghouat,….