Statut n L'Eurl Cirque Amar est un investissement de la famille italienne Togni en Algérie. C'est une entreprise de droit algérien. Isabelle Gillier, directrice adjointe, précise : «Cette société est un investissement pour le développement des arts de la piste.» Pour elle, «les Algériens ont renoué avec une tradition qui était la leur». «Le cirque est un loisir familial», a-t-elle noté. C'est «un spectacle vivant qui se déroule sous un chapiteau» immense. Elle ajoute : «La télévision ne rend pas vraiment compte de l'ambiance du cirque.» «Traditionnellement le cirque est cosmopolite», on y trouve plusieurs nationalités. Au cirque Il Florilegio, Italiens, Colombiens, Brésiliens, Vénézuéliens, Kenyans, Hollandais, Polonais, Français et Algériens se côtoient ; ces derniers constituent 50% du personnel du cirque Il Florilegio. Le chapiteau est d'une capacité d'accueil de 1 500 places, c'est «un grand chapiteau». Il affiche complet en week-end alors qu'en semaine, il atteint 50% de sa capacité. Une centaine de personnes y travaille. Selon Isabelle, «la seule grosse difficulté est le tarif. En Europe, le prix du billet est 8 fois plus élevé». «Grâce à nos partenaires sponsors (Sonatrach, Sonelgaz, Nedjma et Loya) nous avons fixé des tarifs abordables», fait-elle remarquer. La société a déboursé environ 100 000 euros pour payer les troupes européennes et autant pour la location de camions de transport. Le cirque a investi plus de 90 millions de dinars en Algérie. Près de 30 millions ont été versés à des entreprises algériennes pour le transport maritime et terrestre. Le directeur artistique du cirque Il Florilegio, Steve Togni, considère ce cirque comme «moitié algérien». Pour lui, «même plus algérien qu'italien car la moitié du personnel est algérien, de plus la société est de droit algérien». L'un des directeurs de la société Cirque Amar a affirmé que «le choix de ce nom n'est pas fortuit car c'était un cirque algérien. Nous en avons fait cadeau aux Algériens après 25 ans d'absence d'un cirque national chez eux». Il explique : «Le nom du Cirque Amar n'a pas été breveté. Le cirque a été acheté par des Espagnols puis il a été introduit en France. Actuellement, il est en France, mais le nom a été breveté juste là-bas.» Les frères Togni et leur équipe ont déposé auprès de l'Inapi l'appellation «Cirque Amar». Ils paient 10,90% de droits d'auteurs à l'Onda, selon Isabelle Gillier, directrice adjointe de la société. «C'est énorme», note-t-elle, expliquant : «Il n'y a pas de clause prévue pour le cirque dans les textes de l'Onda. Donc ils appliquent 5,90% de droits sur la dramaturgie plus 5% de droits sur la musique. Or il n'y a pas de musique produite. La musique accompagne seulement les numéros. Ceux-ci sont des morceaux connus qui ont leurs propres auteurs.» A titre comparatif, elle indique qu'en Europe, «ces droits sont de 4%». Il faut savoir que le cirque est soumis à une autorisation du ministère de l'Intérieur ainsi qu'à toutes les législations en vigueur.