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La voie du Destin ou l'antithèse du fatalisme. (1re partie)
Publié dans El Watan le 30 - 10 - 2007

La compréhension d'un peuple heureux, bien que vivant dans la pauvreté, ne peut être qu'une preuve d'un attachement au Destin, sinon comment est il possible qu'un peuple, qui soit attaché à la notion du bonheur éternel, accepte de vivre dans le besoin malgré la richesse des ressources naturelles de son pays, sans qu'il soit aussi fataliste ?
Parce que le terme de fatalisme est formé sur la racine « fatum », qui désigne en latin le « Destin », que le fataliste reste celui qui croit à une nécessité fatale, c'est-à-dire exclusive de toute liberté et s'imposant irrémédiablement à l'homme. Le fatalisme est comme un vaccin contre le malheur, mais aussi un mot qui n'est pas anodin, puisqu'il n'est qu'une perfusion de pessimisme atrocement mélangée avec un extrait de joie de vivre. Alors que le fatalisme enseigne qu'une puissance extérieure aux phénomènes peut toujours intervenir de façon à substituer après tel ou tel phénomène, à la place du phénomène qui normalement devrait se produire d'après le cours ordinaire de la nature, la fatalité exprime la dépendance vis-à-vis du Destin de tous les phénomènes de l'univers, pour que la croyance à une telle doctrine constitue le fatalisme puisque rien dans le monde n'est au pouvoir des humains car c'est une puissance extérieure, qui accomplit tous les événements de la vie pour supprimer à l'homme le libre arbitre, tout en se rapprochant du déterminisme, qui professe que tout phénomène est invariablement lié aux phénomènes antécédents, de sorte que le cours de la nature est invariable, et fixé une fois pour toutes car nulle perturbation ne peut s'y introduire du dehors. Malgré que le déterminisme est souvent un moyen de changement du sens des notions morales, puisque beaucoup de philosophes soutiennent qu'il finit par les supprimer, il reste actuellement quand même l'idéologie de remplacement la plus utilisée par les occidentaux, afin de remédier au rejet contemporain du fatalisme et du Destin, parce qu'ils voient dans le déterminisme comme un conservateur de la science car l'ordre de la nature reste fixe et invariable, tout on permettant de connaître et de prévoir les conséquents par la connaissance des antécédents, à la différence du fatalisme où tout va autrement, parce qu'une possibilité de perturbation peut menacer continuellement l'ordre naturel et rien ne peut plus être connu, ni être affirmé et toute science devient impossible. Le fatalisme reste un système qui soumet tous les événements du monde à la fatalité et désigne la croyance à la force supérieure et souveraine, qui produit tous les événements, au point que beaucoup pensent que la fatalité est l'œuvre propre du Destin, car aux yeux du fataliste, le péril est le même pour celui qui manie le fer sur un champ de bataille, que pour celui qui repose dans un lit, puisque l'instant du périr est irrévocable et toute prudence humaine est vaine devant l'eternel puisqu'il a déjà enchaîné toutes choses d'un lien de sa volonté et rien ne pourra la resserrée ni la relâchée, ce qui fait que le fatalisme exclut toute action humaine dans le cours des événements sur cette terre, à la différence de l'universalité du Destin, qui n'exclut pas l'action humaine puisqu'elle l'intègre au sein de ses causalités, même si en réalité sont rares, l'homme moderne, qui désignent le Destin au moment présent, comme l'histoire future de l'humanité, tel qu'elle est écrite par une force ou une instance supérieure à l'homme, éventuellement divine, dans les conceptions déterministes du monde. Si pour la Mythologie Grecque et Romaine, le Destin, ou Destinée, était une divinité aveugle, inexorable, issue de la nuit et du chaos et toutes les autres divinités lui étaient soumises car les cieux, la terre, la mer et les enfers étaient sous son empire et rien ne pouvait changer ce qu'il avait résolu ; parce que le Destin était lui-même cette fatalité suivant laquelle tout arrivait dans le monde et le plus puissant des Dieux, Jupiter, ne pouvait fléchir le Destin en faveur ni des Dieux, ni des hommes, car les lois du Destin étaient écrites de toute éternité dans un lieu où les Dieux ne pouvaient que les consulter et que ses ministres, les trois Parque, étaient chargées d'exécuter ses ordres. Chez la croyance populaire des milieux ésotériques, le Destin existe et on peut même le changer puisque le hasard, ça n'existe pas et qu'une telle fatalité irait donc à contresens du concept de libre arbitre préconisé par cette croyance, car pour eux, le Destin n'existerait pas comme objet d'une réalité, mais seulement dans l'imagination des gens qui y croient. Au sein du langage biblique, la voie du Seigneur appelle à la diversité selon les situations données et les individus impliqués, et que la place des décisions ainsi que l'importance d'une vie consciente et consentie, nous porte, par nos choix de faire advenir ou non, à la responsabilité de nos actes et de nos manquements, parce que selon la Bible, la vie, dès lors, n'est plus conditionnée par les seuls héritages, dans une inconscience roulant sur des automatismes, mais elle en appelle plutôt à des êtres éveillés, conscients des choix de vie qui sont les leurs et qui affectent, nécessairement, leur vie, celle des autres et, comme en consonance, celle de l'entité divine, pour affirmer que le choix de la vie se traduit en une vie de choix. Dans notre vie quotidienne, certaines décisions, nous relèvent de choix conscients et personnels, sur lesquels nous sentons avoir une certaine prise, même si elles sont parfois un peu conditionnées, d'autres décisions, plus subtiles, s'apparentent davantage à des automatismes, car ses décisions ne relèvent pas de notre seul ressort, mais elles sont comme imposées dans notre la vie, comme les héritages que nous portons et qui, souvent à notre insu, influent sur nos prises de décision tout au long de notre vie, au point que nous accomplissons une foule de tâches à travers une multitude d'événements, qui sont rendu au terme de notre existence, sans que nous ne puissions jamais revenir en arrière, ce qui a poussé beaucoup de gens, parmi nous, à expliquer ces événements passés et futurs, entièrement sur cette apparente fatalité que serait le Destin car ils ont tendance à croire que toutes les choses réalisées durant notre vie, seraient tracées d'avance, les bons coups comme les mauvais. Cette approche traditionnelle de la notion abstraite qu'est le Destin, serait alors de conclure que ceux qui croient au Destin ne seraient pas entièrement responsables de ce qu'ils font, parce que ces mêmes individus pourraient commettre toutes formes d'infractions plus ou moins graves en se disant que c'est leur Destin, qui le veut ainsi et que c'est, peut-être, à partir d'une telle attitude que l'on pourrait mieux s'expliquer la conscience élargie de certaines personnes, puisqu'il apparaît beaucoup plus rassurant de s'affranchir de toute notion de Destin, de peur que cette façon de percevoir ce monde de la fatalité, engendre de l'irresponsabilité au sein même d'une société dite évoluée. Au niveau des comportements, le fait de nous référer à toute loi universelle non régi par un déterminisme aveugle, cela aurait pour effet de nous sentir davantage responsables de nos faits et gestes, parce que parmi toutes les autres espèces, l'humain est le seul animal raisonnable capable de prévoir le cours de certains événements et qu'il a aussi le pouvoir de conjuguer avec les lois de la nature et de maîtriser nombre de situations, car sa capacité d'adaptation à son milieu est étonnante puisque contrairement aux animaux dits inférieurs, les humains jouissent d'une certaine liberté d'action, et cette précieuse liberté se nomme le « libre arbitre », ce qui signifie que l'homme est un véritable catalyseur d'énergie parc qu'il a le pouvoir de modifier, de contrôler et de structurer son environnement. Même si l'humain fait souvent face à de l'imprévu, il lui est quand même possible de comprendre les phénomènes, de voir venir certaines catastrophes naturelles et de les contourner à la mesure des moyens qui sont à sa disposition, puisqu'il sait tirer profit de ses contraintes et les petits aléas de la vie quotidienne, qui lui servent de tremplin pour enrichir ses connaissances, renforcer son expérience et améliorer son agir. Pour certains penseurs contemporains, le concept de libre arbitre serait une illusion et alors ils en appelleront du principe de hasard et de la nécessité afin de combler ce vide existentiel, puisque le hasard est omniprésent dans tous les phénomènes naturels et que cette notion de nécessité apparaît comme une tentative de récupération d'une essence transcendante d'un ordre divin ou universel, à partir duquel interviendrait cette soi-disant nécessité, car en la matière, les diverses philosophies anciennes qui se sont répandues à la surface de la terre, n'ont rien fait pour arranger les choses, préférant faire croire à l'être humain qu'il n'est en rien le maître de sa destinée, mais qu'il est soumis à une force extérieure, qui le tient au bout d'un fil, du début jusqu'à la fin de sa vie, puisqu'il en est peu, qui se soient employées à valoriser l'individu, à glorifier sa capacité à créer et à choisir pour décider librement de son avenir, tout on estimant que l'homme est conditionné par sa croyance et non par son milieu. La croyance au Destin chez les religions monothéistes est fondamentale, mais elle reste en Islam, comme exceptionnelle, car elle est l'un des piliers de la foi musulmane et sans laquelle l'on ne saurait être musulman. Si à l'origine de la question, pour l'Islam, il y a le fait que Dieu « Allah » s'est attribué la science, la puissance et la volonté, de ce fait alors, malgré qu'Allah est au fait des actes d'obéissance ou de désobéissance que les gens mènent durant leurs vies, ce n'est que parce que Dieu a le pouvoir de savoir cela avant même la création des créatures et qu'il a laissé la volonté de les réaliser à leurs auteurs, puisque quand ils ont voulu les faire, s'ils n'avaient pas voulu les faire, ils ne les auraient jamais faits. Parce que la déontologie musulmane, laisse à l'homme musulman le pouvoir de posséder le libre arbitre des décisions de ses comportements de la vie quotidienne, qu'Allah, en étant puissant, a créé l'acte du moment et a créé l'auteur humain, afin que tous les actes des êtres humains soient
enregistrés auprès de lui, sans qu'il contraint les humains à les accomplir, malgré qu'il les avait sus auparavant. En effet, les hommes restent entièrement libres de leurs actes comme le dit la parole d'Allah, au sein du Coran : « Nous l'avons guidé dans le chemin, - qu'il soit reconnaissant ou ingrat - » (Coran, 76/3), et comme par les différent versets coraniques qui traitent la question de la destinée de l'homme, la religion musulmane, nous montre que les hommes ne sont pas contraints par Allah d'agir dans leurs actes quotidiens, puisque Dieu n'impose rien aux gens et que l'individu raisonnable n'a pas besoin d'être guidé, pour préférer ce qui parait désagréable d'autre chose et de croire fortement que c'est là que réside le meilleur choix, même si l'aboutissement n'est pas connu avec certitude, car l'homme raisonnable accomplit ses actes délibérément sans aucun doute, comme le montre aussi les versets coraniques suivants : « Que celui qui veut prendre donc refuge auprès de son Seigneur. » (Coran, 78/39), « Il en était parmi vous qui désiraient la vie d'ici-bas et il en était parmi vous qui désiraient l'au-delà. » (Coran, 3/152), « Et ceux qui recherchent l'au-delà et fournissent les efforts qui y mènent, tout en étant croyants... alors l'effort de ceux-là sera reconnu. » (Coran, 17/19) et : « qu'il se rachète alors par un jeune ou par une aumône ou par un sacrifice. » (Coran, 2 /196) afin d'affirmer aussi que Dieu a donné aux musulmans, même la possibilité de choisir la nature de l'acte expiatoire. C'est quand l'homme veut agir et accomplir un acte, que le musulman croit que l'acte avait été voulu par Allah, puisque il a dit à travers les versets coraniques : « Mais vous ne pouvez vouloir, que si Allah veut, (Lui), le Seigneur de l'Univers » (Coran, 81/29), parce que la perfection de la souveraineté divine se traduit dans le fait que rien ne peut se produire dans les cieux et sur la terre sans sa volonté et que par conséquent, il n'est pas permis au musulman de se servir du Destin pour justifier ses manquements et péchés, car même si en Islam, il est toléré d'évoquer le Destin à l'avènement des malheurs qui frappent l'homme, afin d'adopter une attitude qui traduit la plus grande satisfaction d'avoir Allah à ses cotés, on ne peut justifier par le Destin, les manquements prémédités puisque le musulman en s'affolant devant un malheur évoque souvent le Destin pour justifier ses manquements, dans un but de justifier son incompétence et ses manquements dans la vie quotidienne.
L'auteur est : Ancien élève de l'Ecole des sciences philologiques de la Sorbonne


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