Une phase qui n'est pas passée sans susciter des débats animés, frisant parfois la polémique, en raison des rumeurs qui circulent dans la ville, faute d'informations consistantes. D'ailleurs, l'annonce, il y a quelques semaines, de la démolition des habitations précaires et autres constructions anarchiques sur toute l'étendue allant de l'avenue Rahmani Achour jusqu'au lieudit Aïn Asker, sur la rive Ouest du Rhummel, a alimenté des craintes, pour le moins justifiées, pour bon nombre de propriétaires. Parmi ces derniers, certains vivent un véritable état psychotique surtout que l'enquête, dont la finalisation a été fixée pour la semaine prochaine, n'a pas encore révélé ce que les observateurs considèrent comme un secret bien gardé. La rencontre du premier responsable de l'exécutif, tenue dimanche dernier à la demande des concernés, n'a pas pour autant apaisé les esprits, étant donné que même la carte des assiettes, qui seront touchées par le bulldozer, n'est pas encore définie. En dépit des assurances fournies par le locataire du siège de l'avenue John Kennedy, quant à un règlement juste et équitable de tous les cas qui seront exposés à l'administration, les représentants des 150 propriétaires, possédant des actes dûment établis, sont restés sur leur faim. Entre le relogement à la nouvelle ville Ali Mendjeli, l'indemnisation suivant les prix actuels du mètre carré sur le marché , ou le recours pur et simple à la justice, le choix est toujours difficile à faire, surtout que les biens concernés sont des propriétés partagées par plusieurs familles. Ces dernières attendent toujours le résultat de l'opération de recensement, qui devra déterminer les bâtisses situées dans la zone rouge. Entre-temps, et comme ce fut le cas pour le projet du tramway, beaucoup d'eau coulera sous les ponts de la ville du Vieux Rocher, surtout que les rumeurs les plus folles alimentent encore les discussions dans les cafés. Ceci, en attendant le passage à une seconde opération qui touchera les sites du Chalet des Pins, l'avenue de Roumanie et Bentellis, avant de passer, dans un proche avenir, vers le secteur de Boudraâ Salah. Ce qui laisse penser que le projet ne s'imposera pas sans contestation. Une donne qui ne semble pas ébranler la fougue du wali de Constantine, lequel a déjà fait monter la cadence des préparatifs pour la prochaine visite présidentielle.