Les sinistrés exigent la mise en œuvre du dispositif de la loi de finances 2007, qui a prévu une aide financière de 100 millions de centimes pour chaque famille sinistrée. Chlef. De notre bureau Les comités des quartiers en préfabriqué à travers la wilaya interpellent les députés pour une prise en charge de leur revendication principale, à savoir le maintien et l'application du dispositif de la loi de finances 2007, qui a prévu une aide financière de 100 millions de centimes pour chaque famille sinistrée, dans le cadre du remplacement des 20 000 logements en préfabriqué, réalisés au lendemain du séisme d'octobre 1980. « Nous avons appris de sources bien informées que l'APN va débattre, ces jours-ci, une demande d'abrogation d'une disposition de la loi de finances 2007, formulée par le gouvernement qui veut remettre en cause une décision approuvée par l'assemblée sortante et signée par le président de la République le 26 décembre 2006. La mesure en question concerne une aide financière accordée aux sinistrés d'El Asnam pour le remplacement ou la remise en l'état de leurs baraques. Dans le cas où les députés accepteraient de suivre le gouvernement dans sa démarche, nous dégagerons notre responsabilité quant aux conséquences qui en découleront », nous a indiqué hier le président de la coordination des comités de quartier concernés, Yacoubi Mohamed, lors d'une visite à notre bureau. Et de souligner encore que les sinistrés exigent coûte que coûte la mise en œuvre du dispositif en question, qui a été retardé pour des raisons inconnues. Les raisons invoquées par le ministre de l'Intérieur n'ont convaincu personne et sont interprétées comme un « désengagement de l'Etat vis-à-vis des nombreuses familles ayant beaucoup souffert et souffrent toujours des effets du violent tremblement de terre d'il y a 27 ans ». Il avait en effet déclaré, en marge de la visite du chef de l'Etat dans la région, le 29 mai dernier, que le dispositif d'aide contenu dans la loi de finances 2007 « est inapplicable », parce que, selon lui, « il a été approuvé à la sauvette par une APN en fin de mandat ». « Si tel est le cas, pourquoi n'a-t-on pas annulé toute la loi de finances de l'exercice en question ? », lui ont répondu les représentants des sinistrés. Ceux-ci relèvent, en outre, une autre contradiction de taille : « Comment veut-on reloger ailleurs une partie des familles concernées, alors que des investissements colossaux sont consentis pour l'équipement de leur cité en préfabriqué ? », s'interrogent encore les plaignants. Au lieu donc d'un traitement global de cette grande plaie, les pouvoirs publics ont opté pour deux solutions différentes, à savoir l'octroi d'un crédit bancaire à 2% pour les propriétaires, au nombre de 12 000, et la construction de 6300 logements sociaux pour les locataires. Il faut dire que ces mesures ont toutes deux été rejetées par les concernés qui veulent rester sur les lieux et obtenir une aide financière pour réhabiliter leur habitation, pour des questions d'espace et d'éclatement de la famille.