Les partis politiques et autres indépendants préparent activement la campagne électorale, dont le lancement officiel aura lieu jeudi. L'heure est aux dernières retouches à apporter au programme de la campagne. La plupart des formations, qui ne se manifestent qu'à l'occasion des rendez-vous électoraux et s'éclipsent le reste de l'année renoueront, l'espace d'une campagne, avec l'activisme pour cibler particulièrement les quartiers populaires et les zones rurales, qui renferment des réservoirs importants d'électeurs potentiels. C'est devenu une tradition que d'aller courtiser les laissés-pour-compte, dont les voix pèsent sur le décompte final. Les candidats misent beaucoup sur le contact direct avec les électeurs que d'aucuns appellent « le travail de proximité ». Les différents partis, qui seront de la compétition, se font encore discrets sur leur tactique électorale respective, et taisent pratiquement tout ce qui a trait à la composante des listes de candidature. Au FLN, la protestation continue et avec cette fois-ci une nouvelle forme de contestation du mouhafad, auquel on reproche l'arbitraire dans le choix des candidats, sans prendre en ligne de compte l'avis de la base et de la commission de candidature qui la représente. Le RND, qui a passé l'épreuve de la candidature sans grands heurts, ne laisse pas encore entrevoir les contours de sa stratégie. L'espace est plutôt occupé par leur allié le MSP, qui semble avoir bien ficelé son « offensive » ; il est la première formation à s'ouvrir au public et aux représentants de la presse afin de se lancer dans une opération de marketing politique pour vendre l'image des candidats choisis par la base. Le MSP s'est déjà distingué par la même démarche lors de la campagne pour les législatives du 17 mai dernier. Le FFS ne pèsera certainement pas beaucoup sur le cours de la campagne, puisqu'il n'est représenté qu'à Berrahal dont il convoite l'assemblée communale. Son rival, le RCD, contrarié par un problème organique local, sera le grand absent de ces locales 2008.