Le ministre de la Santé était, samedi dernier, à El Tarf pour une visite de travail. La dernière wilaya dont il a foulé le sol, a-t-il fait remarquer, faisant allusion à son périple à travers tout le pays qu'il a fait découvrir, par la même occasion, à ses principaux collaborateurs. « Il faut poursuivre la mise à niveau du secteur de la santé », a déclaré à l'entame de la séance de travail Mme le wali d'El Tarf, où la situation des quatre secteurs sanitaires que compte la wilaya a été passée succinctement en revue. Il a été décidé de dépêcher une commission d'enquête ministérielle pour dénouer l'écheveau de la gestion de cet établissement. « Nous avons reçu beaucoup de courrier à propos de cet hôpital », lancera le ministre à l'adresse du directeur par intérim de l'hôpital de Bou Hadjar. Besbès, la plus populeuse des agglomérations d'El Tarf, va bientôt avoir son hôpital d'une capacité de 240 lits. L'unité d'urgences médicales et chirurgicales (UMC), en cours de réalisation à El Tarf, va s'étendre à un établissement de 120 lits. Il n'y aura pas de nouvel hôpital pour El Kala, ville où le ministre s'est rendu pour visiter le nouveau centre d'imagerie médicale. Les débats à propos de cet établissement ont tourné autour du confortement d'une aile de cet hôpital, que l'on souhaite préserver au lieu de démolir, pour sa valeur culturelle et historique : le bâtiment daterait de 1854. Par ailleurs, il y a 63 insuffisants rénaux sur les listes de la CNAS, dont 40 sont encore pris en charge à Annaba. Le ministre de la Santé a donné des instructions pour que chaque secteur sanitaire dispose, au plus vite, d'un centre d'hémodialyse. « Il faut rendre la vie facile à ces malades qui vivent le calvaire. En rapprochant le centre de dialyse de leur domicile, ils auront une vie à peu près normale », a tenu à souligner Amar Tou à propos de cette catégorie de malades. Tous les médecins, actuellement en pré-emploi, seront recrutés avant la fin de cette année. En effet, la wilaya a bénéficié de quelque 50 postes pour les praticiens. Le reste fera l'objet d'un appel national à candidature. Le secteur de la santé a bénéficié, depuis 2006, de 6 000 postes pour les médecins et 8 000 pour les paramédicaux. Si l'on est à peu près certain de pourvoir les postes de praticiens, il n'en est pas de même pour les techniciens de la santé. A cet effet, le ministre dira : « Nous avons un déficit de 3 500 postes à pourvoir, car les effectifs cumulés de la formation pour 2007 et 2008 ne dépasseront pas 4 500 techniciens toutes spécialités confondues. C'est le fait d'avoir fermé les établissement de formation paramédicale qui nous a conduit à une telle situation ». En outre, la DSPS d'El Tarf a souhaité la réouverture de l'école paramédicale. El Tarf s'est en revanche distinguée dans la production pharmaceutique. La région de Sidi Kassi et Kbouda est manifestement la zone choisie par les industriels : deux unités y sont déjà implantées, Biocare qui produit 7 000 000 d'unités par an et Inpha 2 000 000 d'unités. Une troisième usine de mise en boîte, en partenariat avec Saïdal et Solupharm, produira bientôt 36 000 000 d'unités.