Le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, a assuré hier, devant l'APN, que le projet de loi sur l'aviation civile en Algérie « ne représente aucun risque ou crainte pour l'espace aérien national ». « Les avions étrangers commerciaux et civils seront soumis à la souveraineté nationale et à l'autorité », a souligné le ministre, interpellé par des élus sur « des concessions faites, selon eux, au détriment de la souveraineté nationale ». L'APN a entendu et débattu un projet de loi complétant et amendant la loi 06-98, définissant les règles générales de l'aviation civile en Algérie, présenté par M. Maghlaoui. Le ministre a mis en avant « la nécessaire adaptation du règlement appliqué en Algérie aux usages de l'aviation civile mondiale », introduite par ce projet de loi. A l'occasion, M. Maghlaoui a affirmé que le renouvellement de la flotte d'Air Algérie est parachevé, « la moyenne d'âge des appareils est de 4 ans », ajoutant que la compagnie Tassili Airlines sera autorisée à intervenir sur le réseau domestique. « Ceci dit, l'Algérie refuse d'ouvrir son marché intérieur et l'effondrement de la compagnie nationale Air Algérie », a martelé le représentant du gouvernement. « L'Algérie reste le seul pays au monde qui protège encore son marché intérieur et refuse de suivre les expériences des autres pays, surtout après l'expérience de privatisation vécue dans ce secteur », a affirmé M. Maghlaoui, selon l'APS qui a rapporté l'information. A une question sur les tarifs aériens élevés pratiqués par Air Algérie, surtout en direction du Sud, le ministre a mis en exergue l'effort entrepris par l'Etat pour désenclaver les régions du Sud. Ainsi, la compagnie Air Algérie perçoit quelque 3 milliards de dinars par an comme compensation de l'Etat pour contribuer au désenclavement de la région du Sud, a fait savoir le ministre. Actuellement, le voyageur en direction du Sud paie 7,5 DA le km par avion alors que les pays voisins font payer l'équivalent de 20 DA le km, a expliqué M. Maghlaoui.