Comparativement aux élections législatives, l'ambiance précédant le début de la campagne électorale des locales est beaucoup moins enthousiaste et ne suscite guère l'intérêt des citoyens. Même au niveau des partis, on est loin de l'ambiance qui devrait normalement précéder un tel rendez-vous. Seuls quelques-uns d'entre eux, tels le FLN, le RND et le PT sont relativement présents à travers l'ouverture de permanences. Les autres sont quasiment absents de la scène et risquent de démarrer la campagne électorale avec beaucoup de retard. Les électeurs, quant à eux, ne semblent guère emballés par ces élections et n'y voient aucune raison qui les pousserait à s'intéresser de près aux candidats présentés, ni à leurs discours de circonstance. Les représentants des comités de quartiers de Chlef et de Chettia, que l'on qualifie de « grands bidonvilles du pays », en raison de la présence d'une grande concentration d'habitations en préfabriqué datant du séisme d'octobre 1980, ne manqueront pas de dire : « Nos représentants dans les assemblées élues ont été plutôt absents, voire complices de certains cercles de l'administration qui voulaient coûte que coûte nous imposer des solutions de replâtrage qui ne régleraient en rien la situation désastreuse de ce type d'habitat. L'état des lieux n'est pas aussi reluisant pour les quartiers du centre-ville où les rues et les trottoirs sont squattés et l'hygiène quasi inexistante. » Les plaignants se rejoignent aussi quant à la carence manifeste des élus en ce qui concerne la création de zones d'activités et d'encouragement à la relance et au développement de la petite et moyenne entreprises. Le cas de la zone côtière de Ténès illustre parfaitement cette situation, dans la mesure où aucun projet touristique n'a vu le jour, de même que des zones d'expansion touristiques vierges sont en voie d'être transférées à d'autres secteurs, dans l'indifférence générale des responsables locaux.