Le dossier du foncier urbain dans la commune de Tizi Ouzou est un véritable casse-tête chinois. Quelques jours seulement après la montée au créneau des résidents des lotissements se trouvant au sud-est du chef-lieu de wilaya qui ont dénoncé le marasme dans lequel se trouvent leurs quartiers respectifs, un nouveau rebondissement vient d'être enregistré au niveau du lotissement El Bordj Hasnaoua. En effet, les bénéficiaires des lots de terrains, se trouvant dans cette partie de la commune de Tizi Ouzou, ont fait état de blocages qui les empêchent de réaliser leurs bâtisses sur les parcelles que la commune leur a accordées depuis des années. Il faut noter que ces terrains ont été intégrés dans la réserve foncière communale durant les années 1980 après une opération d'expropriation que l'administration a appliquée à l'encontre d'un propriétaire terrien. Mais, les difficultés ont surgi lorsque, quelques années plus tard, ce dernier (le propriétaire) est apparu pour contester cette expropriation. C'est ainsi qu'il s'est mis à empêcher les bénéficiaires de ces terrains d'effectuer leurs travaux de construction. Ceux-ci n'ont même pas pu procéder au bornage de leurs propriétés respectives pourtant, affirment-ils ; ils ont eu leurs actes de propriété depuis des années. Qu'a fait l'administration pour le dénouement de la situation ? Apparemment, elle a opté, comme de coutume, pour l'attentisme en laissant le dossier traîner et moisir sans aucune explication. Pourtant, il n'y a pas trente-six chemins pour trancher une affaire de cette nature. Sur la base des textes juridiques en vigueur, l'administration n'a d'autre choix, en tout cas, que d'intervenir et en finir avec sa politique de fuite en avant. Si le citoyen exproprié est en droit de faire valoir ses revendications, il est donc temps pour, soit revoir son indemnisation, ou lui restituer ses biens tout simplement. Sinon, lever toutes les contraintes pour permettre aux bénéficiaires des lots de terrain au niveau du lotissement El Bordj Hasnaoua de procéder à la réalisation de leurs bâtisses. De surcroît, les bénéficiaires de ces terrains sont, pour la plupart, d'anciens joueurs ayant fait les beaux jours de la JSK et de l'équipe nationale comme Aouis, Menad, Menguelti, et tant d'autres. Ces derniers, en tout cas, ne comptent pas attendre indéfiniment. Pour ce faire, ils ont pris l'ultime décision de procéder au bornage de leurs lots.