Pas de règlement en vue pour les travailleurs en grève de l'EPE-GIC- EPRC ou la BTM (Briqueterie et tuilerie de Médéa), une unité rachetée par M. Maâtallah et portant désormais le nom d'Ouled Maâtallah. Le différend réside, entre autres, dans la reconnaissance de l'unité syndicale liée à l'UGTA tandis que le patron refuse l'ancienne représentation et met comme condition à toute action syndicale le redémarrage de la production. Des hectares en friche, des machines et des fours à l'arrêt et un personnel administratif en poste pendant que le secteur de la production observe un piquet de grève à l'extérieur. 82 salariés sur 122 en grève. Même des cadres sont solidaires des ouvriers à l'arrêt depuis le 23 juillet dernier, soit près de quatre mois avec le motif essentiel de non-respect du contrat de cession. « Toutes les autorités sont au courant et des promesses de discussion avec le patron ont été données et nous attendons », dira Zouambia Mohamed, SG de la section syndicale de la briqueterie. Indemnisations de 16 mois non versées, non libération des travailleurs atteints par la limite d'âge, changement de postes pour certains, non-reconnaissance de la convention signée en 2005 : tels sont les griefs retenus par les travailleurs mécontents et qui demeurent du matin au soir en face de l'usine. Une ambiance froide en ces journées automnales et un air de suspicion poursuit tous ceux qui s'approchent du grand portail d'entrée, sur la route de Khemis Miliana. Les agents rétrogradés sont au nombre de 4, et 7 ont été licenciés pour non-acceptation des nouveaux postes. Pour l'acquéreur, les travailleurs doivent reprendre le travail avant de négocier, et des urgences sont signalées comme la réparation des fours à l'arrêt. Chaque partie semble camper sur ses positions, au détriment d'une production locale pouvant résoudre bon nombre de problèmes.