Les travailleurs de l'entreprise « Districh », spécialisée dans la chaussure, les articles de sports et la maroquinerie, sont dans l'impasse et sans salaire. Ils n'ont à ce jour pas reçu leur traitement du mois d'octobre dernier, malgré les dépenses concédées durant la rentrée scolaire, le mois de ramadhan ou la fête de l'Aïd. La centaine environ de travailleurs des 16 magasins de vente de l'ouest du pays, ceux du dépôt et de la direction régionale d'Oran assistent impuissants face aux dernières mesures de privatisation proposées par les pouvoirs publics et leur tutelle. L'on saura que parce qu'il existe un marché potentiel de consommation d'articles et les structures de vente adéquates, entièrement aménagées et implantées à travers l'ensemble du territoire, de l'avis d'un syndicaliste de l'entreprise, avec un plan d'aménagement et des approvisionnements réguliers, les choses iraient mieux pour Districh ainsi que pour son collectif. Dans une déclaration remise à la rédaction, le syndicat et le comité de participation de Districh reconnaissent la situation et la période difficile que traverse leur entreprise, qui était jadis un fleuron du développement de la petite industrie du cuir et de la maroquinerie. Grâce a son réseau de vente, elle mettait à la portée des bourses moyennes toutes une gamme de chaussures, d'habillement, de produits de maroquinerie et de lots d'articles scolaires, à l'occasion de chaque rentrée et à des prix défiant toute concurrence. Pour leur bonne qualité, les produits finis proposés par Districh, notamment les vestes en cuir, étaient achetés localement par la communauté des émigres ou des coopérants, pour être ensuite revendus à l'étranger. Concernant les nouvelles mesures arrêtées par le groupe chargé de la liquidation, les travailleurs suggèrent que ces décisions soient soumises à l'assemblée générale afin de déterminer la position du collectif à ce sujet. L'on saura que les représentants des travailleurs, lors de leur rencontre avec le SGP, avaient émis des suggestions concernant le maintien de l'emploi, en conformité avec les orientations du gouvernement, notamment pour ce qui est de la création des locaux pour l'insertion des jeunes sans emploi. Le collectif des travailleurs de Districh penche essentiellement sur la cession du patrimoine de l'entreprise pour aboutir à une gérance libre des magasins ou des dépôts par les travailleurs. Les agents qui sont en préretraite ou ceux voulant bénéficier du volet social, peuvent, rappelle le syndicat, demander leur départ volontaire, avec une revalorisation de leur salaire ainsi que les autres avantages prévus par la loi.