Les experts-comptables algériens craignent de se retrouver seuls lors de la vulgarisation du nouveau système comptable, qui a été adopté cette année par le parlement. Cette préoccupation a été soulevée par le président de l'ordre national des experts-comptables, des commissaires aux comptes et des comptables agréés, Mohamed-Lamine Hamid, lors de la session de formation consacrée aux normes comptables internationales (IFRS), tenue du samedi au lundi à l'hôtel Seybouse de Annaba. Une rencontre à laquelle ont pris part plusieurs dizaines d'experts-comptables venus de 12 pays arabes. Lors de cette manifestation organisée par l'union arabe des experts-comptables, dont le siège se trouve à Beyrouth, Mohamed-Lamine Hamid a exprimé, d'autre part, un grand souci pour les experts-comptables algériens se rapportant à l'absence de consultations avec le ministère des finances, allant jusqu'à parler de « marginalisation ». Cette session de formation diplômante de Annaba intervient après celle de Khartoum. Elle vise, a précisé le président de l'union, la mise à niveau des professionnels aux normes comptables internationales qui « implique le maintien ou même le renforcement des organismes nationaux de normalisation comptable ». Il a estimé, par ailleurs, que « l'harmonisation sur le plan international de l'information financière est devenue inéluctable ». La mise à niveau des experts-comptables arabes aux normes internationales comptables est une nécessité à l'ère de la mondialisation, a-t-il martelé. Pas moins de six communications traitant du thème central ont été programmées lors de cette session de formation de trois jours.