Depuis 2001, 6167 faisans ont été lâchés au niveau du barrage de Boukourdane, situé dans la daïra de Sidi Amar. Ces oiseaux sont acheminés du centre cynégétique de Zéralda vers les deux volières installées au milieu de la forêt du barrage, afin de permettre aux petits oiseaux de s'acclimater avant de les libérer au milieu du superbe site naturel de Boukourdane. Malheureusement, depuis le premier lâcher en 2001, selon les statistiques de la direction des forêts de la wilaya de Tipaza, le nombre de mortalité a atteint 482 faisans en raison des canicules enregistrées durant les années précédentes. Néanmoins, lors de la dernière opération de dénombrement d'oiseaux dans ce barrage, effectuée au début de l'année en cours, 317 oiseaux de différentes espèces ont été vus. Il s'agit du grèbe castagneux, du grèbe à cou noir, du grèbe huppé, du grand cormoran, du goéland leucophée, de la foulque macroule, de l'aigrette gazette, de la bergeronnette grise du fuligule milouin, du héron cendré, du canard colvert, du canard souchet, du canard sifflet. En plus de la présence de ces espèces d'oiseaux, la direction de la pêche de la wilaya de Tipaza avait procédé à l'ensemencement du barrage, en effectuant, depuis 1997, des lâchers de plusieurs centaines de milliers d'alevins, grâce à l'assistance du Centre national de documentation, du développement de la pêche et de l'aquaculture (CNDDPA) de Bou Ismaïl. Il s'agit de la carpe argentée, de la carpe royale, de la carpe à grande bouche, du barbeau et du sandre. Par ailleurs, le secteur de la pêche de la wilaya de Tipaza a érigé un centre de pêche continental pilote au niveau de ce barrage. Les travaux de cette infrastructure sont achevés, tandis que les équipements tardent à arriver pour rendre opérationnel ce centre qui devra servir pour le suivi scientifique des espèces de poisson d'eau douce du barrage de Boukourdane et, également, pour permettre la formation des jeunes pour l'élevage du poisson d'eau douce. Les volets sportifs, touristiques et loisirs au niveau de ce barrage sont en voie de développement après la construction d'un joyau du secteur, notamment le centre de regroupement et de stage pour les élites de l'aviron, d'une part, et l'aménagement d'une forêt récréative qui accueille des milliers de familles durant les jours de repos, d'autre part. Le seul point noir qui est relevé dans cet espace naturel paradisiaque, c'est incontestablement le déversement des produits chimiques depuis les terres agricoles mises en valeur aux abords du plan d'eau et l'inconscience de ces énergumènes qui s'aventurent pour laver, d'une manière discrète pendant le jour naturellement, leurs « Karsan », minibus et même leurs véhicules, tout près du bassin d'eau, faisant fi de toutes les réglementations.