En l'espace de quelques semaines, pas moins d'une cinquantaine de jeunes harraga ont été interceptés par les services de sécurité au niveau des plages de Chlef et de Tlemcen. Tout récemment, une dizaine de candidats à l'immigration clandestine ont été surpris sur la côte ouest de Ténès, alors qu'ils s'apprêtaient à embarquer à bord d'embarcations appartenant à des passeurs de la région. Ils ont été arrêtés et mis en détention en attendant leur jugement. Quelques semaines auparavant, une vingtaine d'autres, tous originaires de la daïra de Boukadir, ont tenté de fuir à partir de Ghazaouet, mais ils ont connu le même sort. Selon des personnes très au fait de ce phénomène, beaucoup de jeunes ont déjà gagné la rive nord de la Méditerranée, au moyen d'embarcations de fortune. D'autres, par contre, sont toujours portés disparus et auraient péri en mer, selon les mêmes sources. La malvie et le chômage galopant figurent parmi les causes à l'origine de ces fuites massives vers l'étranger. Pendant ce temps, les autorités se murent dans un silence étrange et ne font rien pour créer les conditions favorables à la prise en charge des jeunes en difficulté, notamment les universitaires diplômés au chômage.