Cette vague d'immigration clandestine ne fait pas la joie des pays européens. Encore des candidats algériens tentés par l'émigration clandestine. En l'espace de deux jours, 29 personnes ont été interceptés sur le littoral oranais et au large d'El Kala (est du pays) En effet, la brigade des gardes-côtes relevant de la façade maritime ouest a avorté lundi une tentative d'émigration clandestine de 10 jeunes qui ont été interceptés à bord d'un canoë pneumatique près des îles Habibas, situées à 24 miles marins d'Oran. La station maritime des gardes-côtes a indiqué que ces candidats à l'émigration clandestine sont âgés de 20 à 30 ans. Ils ont été interceptés hier à 18 heures par une équipe des gardes-côtes, après avoir reçu des informations sur le départ de ces jeunes programmé pour aujourd'hui, d'une plage située à l'est d'Oran. Ces jeunes trouvés à bord de leur canoë rempli de denrées alimentaires et de carburant ont été reconduits au port d'Oran et seront soumis à une enquête, ajoute-t-on. De leur côté, les gardes côtes à l'est du pays ont appréhendé dimanche après-midi au large de la commune d'El-Kala 19 jeunes harraga. Le commandement des gardes-côtes de Annaba a expliqué que ces jeunes migrants dont l'age varie entre 22 et 34 ans ont été interceptés à 11 miles (20 km) au nord de la plage Caprosa vers 15h30mn alors qu'ils se dirigeaient vers la rive nord de la Méditerranée. Selon la même source, ces émigrants clandestins ont pris le départ de la plage de Sidi Salem à bord d'une embarcation artisanale vers 4 heures du matin. Cette vague d'immigration clandestine ne fait pas la joie des pays européens. Le vice-président de la commission européenne en charge de la Justice et des Libertés, le Français Jacques Barrot, a réclamé une action plus déterminée des pays du Maghreb contre les passeurs afin de lutter contre l'immigration clandestine. «Il faudrait que ces Etats (du Maghreb) agissent assez brutalement et mettent la main sur toutes ces officines de passage, très souvent liées au crime organisé et à la prostitution», souligne t-il. Le commissaire européen a cependant reconnu que les relations avec ces pays étaient compliquées, le Maroc et l'Algérie refusant d'accepter des accords de réadmission dans leur partenariat avec l'UE. Or, de tels accords sont très importants, estime-t-il, car ils permettent de renvoyer les gens dans des conditions acceptables.