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Yama Yoji, le samouraï débonnaire
Clôture du festival du film japonais
Publié dans El Watan le 17 - 11 - 2007

Tout à trac, le cinéaste japonais assure qu'il s'essaie par cette trilogie à un « genre nouveau » pour faire redécouvrir d'un « œil neuf » les samouraïs, guerriers craints mais guère connus de tous.
La période choisie pour en implanter le décor est l'époque Edo, juste avant la restauration des Meiji en 1868. Les personnages de Fujisawa, romancier qui l'a toujours marqué et qu'il a voulu adapter au cinéma, sont des guerriers de basses castes, pas de ceux qu'on trouve chez la plupart de ses contemporains. S'il fallait faire sortir quelque chose des films projetés à la filmathèque Zinet, c'est cette quête toujours renouvelée de l'humain en chacun des héros. Pas besoin pour lui de faire de grands décors grandiloquents, ni de scènes comme savent le faire les réalisateurs outre-pacifique. Par ces films tirés de l'époque féodale, Yamada fait un pied de nez à tous ceux qui affirment connaître le cinéma japonais. Il montre des personnages ne partageant pas beaucoup de choses avec le reste des mortels. La figure tutélaire d'Akira Kurosawa, disparu quatre avant le commencement de la trilogie, est toujours là pour rappeler à ceux qui s'y sont piqués que le genre épique obéit toujours à des règles. Celles-ci ne sont pas toujours respectées par Yamada Yoji. L'Algérien peut-il s'y reconnaître ? « Assurément », relève Yuki Coniez-Morita, attaché culturel à l'ambassade du japon qui fera remarquer que l'hôte de l'Algérie est considéré comme l'un des grands réalisateurs au pays du Soleil-Levant. Sa touche est de montrer les petites gens dont on ignore souvent l'existence misérable. Dans sa trilogie terminée avec le film projeté durant trois jours, il montre avec sobriété et mesure des samouraïs qui ne sont pas ceux que l'on a l'habitude de voir. Le réalisateur, qui a lui même eu un grand-père samouraï devant lequel il s'est toujours senti désarmé, montre le côté « ordinaire » des samouraïs. Les « seppukus » (suicides par incision du ventre), on en trouve rarement chez ce réalisateur qui affirme que les duels sont délicats à filmer. Une série instaurera, par ailleurs, la notoriété de ce japonais au long cours. Le personnage de Tora-san, tout aussi débonnaire que son créateur, a su plaire à beaucoup de japonais qui en retiennent surtout le côté gentil et sociable. « Sans ce rapport apaisé avec l'autre, l'on ne peut survivre », semble dire toujours Yamada qui s'est défendu de représenter des personnages démesurés mais sans aucune consistance. La servante et le samouraï, l'âme du guerrier et le samouraï du crépuscule, ont fait que le cinéaste, né en 1931, acquiert ce qui fait défaut à ses collègues : retenue et maîtrise de soi. « Je suis heureux, Kayo, que tu sois de retour. » La phrase qu'a lancée Shinnojo, goûteur des repas, devenu aveugle, à sa femme qu'il a répudiée, résume ce rapport de répulsion-attrait qui résume toute l'œuvre de Yamada Yoji.

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