Les usagers de la grande poste, qui ne répond plus aux attentes, montent au créneau rien que pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis de la qualité des prestations d'une structure n'ayant désormais de grande poste que le nom. La structure, située en plein centre-ville en face du siège de la wilaya et qui s'avère exiguë, déçoit de jour en jour les titulaires d'un compte courant postal, ainsi que les autres habitués de ces lieux, lesquels ne désemplissent pas. De l'avis de nombreux clients, ainsi que celui des postiers, l'antique Sitifis, cette grande agglomération, cette cité carrefour, mérite plus que jamais une grande poste à sa dimension. Qu'ils soient retraités ou fonctionnaires en exercice, les usagers sont, à longueur d'année, pénalisés par les interminables files qui se font et se défont à cause du « diktat » des trois ou quatre visionneuses, en panne le plus souvent. Sous le sceau de l'anonymat, un postier dira : « L'exiguïté des locaux accentue les difficultés des agents, tout le temps sous pression. Les pannes des visionneuses, sachant que 95% des détenteurs de CCP préfèrent le retrait à vue, n'arrangent pas nos affaires, affectent en sus nos prestations, énervent par là même les clients qui doivent poireauter des heures et des heures pour un simple retrait ». Et d'ajouter : « Le renouvellement de l'outil informatique peut, dans un premier temps, atténuer les difficultés des uns et des autres en attendant, bien entendu, la réalisation d'une infrastructure en mesure de répondre aux aspirations d'une clientèle exigeante et de plus en plus nombreuse ». Un client habitué de l'espace est du même avis, selon lui : « Il est vrai que la bâtisse est belle à voir, mais l'esthétique ne règle pas les problèmes des agents à bout de nerfs, sachant que la poste affiche complet durant les trente jours du mois ; la défaillance des équipements de payement et l'étroitesse de la salle d'attente sont à l'origine des désagréments des clients qui perdent un temps fou en ces lieux, où ils n'ont jamais été rois. Les pouvoirs publics doivent se pencher sur la question, d'autant que les moyens financiers ne font heureusement pas défaut à l'Etat ».