Les directions des partis confient le financement de cette campagne électorale à leurs candidats au niveau des communes et des wilayas l Les candidats aux APC s'acquittent d'au moins 30 000 DA comme frais de campagne. Déplacements, location de la sonorisation, hébergement, meetings, en plus de l'affichage, des prospectus, de la restauration… la campagne électorale coûte visiblement une fortune aux partis et à leurs candidats. Comment font-ils pour récolter les sommes nécessaires à cette campagne ? D'où vient cette manne financière ? Est-ce que les partis disposent des ressources nécessaires pour mener une bonne campagne ? La réponse des représentants des partis que nous avons pu contacter est simple et conforme aux dispositions de la loi électorale. « Nos capitaux proviennent des cotisations de nos militants et nous nous en servons pour le financement de nos actions », déclarent-ils à l'unanimité. Selon eux, la prise en charge des frais de la campagne pour l'élection locale est confiée exclusivement aux candidats aux APC et aux APW. Les directions des partis ne déboursent pas visiblement beaucoup d'argent. Il n'y a que le déplacement des leaders dans les différentes localités qui est financé directement par les directions. « Nous avons consacré trois millions de dinars pour couvrir les dépenses de la délégation centrale du parti », affirme le président du mouvement El Islah, Djahid Younsi. Selon lui, le reste des frais est assumé par les candidats qui doivent rassembler les sommes nécessaires à leur campagne. Mais, indique-t-il, il est encore tôt de parler du coût de la campagne. « Nous avons encore d'autres dépenses. En plus de l'affichage, nous débourserons encore des sommes importantes le jour du vote pour la restauration et la prise en charge de nos militants chargés de surveiller les élections », explique-t-il. Le MSP, indique son chargé de la préparation des élections, Nouamane Laouar, compte sur l'autofinancement. « Nous n'avons pas voulu accepter les dons des hommes d'affaires pour garder notre autonomie », estime-t-il sans toutefois donner une estimation du budget alloué par le parti à cette campagne. « Les coûts diffèrent d'une wilaya à une autre », s'est-il contenté de dire. Pour le chargé de la communication au FLN, Saïd Bouhedja, la campagne électorale pour les élections locales ne coûte pas généralement cher à la direction. « Lors de la dernière législative, nous avons dépensé par exemple au niveau de la wilaya de Skikda 50 millions de centimes. Mais pour les locales, on ne dépensera pas de grosses sommes. Le financement est assumé par les militants et les candidats », déclare-t-il. Alors combien débourse un candidat d'un parti pour réussir cet exercice ? Si chaque candidat d'un parti dans une seule commune se contente uniquement des cotisations, le coût variera entre 150 000 et 200 000 DA. En effet, selon un candidat du FFS au niveau d'une commune à Alger, la campagne coûtera au minimum 150 000 DA. « Chaque candidat a donné 30 000 DA », dit-il. Le chiffre sera revu à la hausse pour les postulants à l'Assemblée populaire de wilaya, d'autant que les moyens pour mener une campagne sont plus importants et les déplacements plus nombreux.