L'alternance politique au sein du front des forces socialistes (FFS), vieux parti de l'opposition, n'est pas un vain mot, a affirmé mercredi dernier son premier secrétaire national, Karim Tabbou lors d'un meeting populaire qu'il a animé au théâtre régional de Annaba à la faveur de la campagne pour les élections locales du 29 novembre. C'est un exemple qui devrait être suivi par les autres partis et les dirigeants politiques, a souligné Karim Tabbou, qui a déclaré qu'il était venu à Annaba, non pas pour faire des promesses, mais pour sensibiliser les citoyens sur la nécessité de construire une véritable démocratie loin des pratiques politiques reposant sur les mensonges. Il lancera à ce propos des flèches acérées en direction de ceux qui voient en le FFS un parti régionaliste, et en le mouvement des Arouchs l'origine de la dissolution des assemblées populaires communales. Karim Tabbou a plaidé dans son discours pour l'instauration d'un nouveau comportement politique, voire une nouvelle culture politique où le citoyen ne devra plus être le dindon de la farce aux yeux de ceux qu'il a qualifiés « d'oiseaux migrateurs »qui apparaissent lors des échéances électorales pour disparaître ensuite, laissant le peuple se débattre dans la misère et la pauvreté. Le premier secrétaire national du FFS, qui critiquera la loi de finances 2008 du fait qu'elle n'offre aucun avantage pour le peuple, va jusqu'à dire que l'embellie financière dont jouit le pays permet à 30 millions d'Algériens d'avoir chacun 15 mois de congé payé, alors que la misère est en train de faire des ravages, a-t-il noté. « Ce qui nous différencie des autres formations politiques, c'est notre conscience politique et nos principes vis-à-vis des questions nationales », a dit Karim Tabbou, qui s'est déclaré navré d'avoir découvert la misère et la pauvreté dans toutes les contrées qu'il avait visitées dans le cadre de son périple électoral. Il appellera enfin a un vote en faveur des candidats de son parti pour provoquer le changement qui se fera, a-t-il fait savoir, avec la participation des citoyens à l'élaboration des budgets des communes et à la détermination et la hiérarchisation des priorités socioéconomiques.