Lakhdar Belloumi risque de ne pas recevoir l'ordre du mérite de la CAF en argent que lui a décerné l'instance du football africain à cause de ses démêlés avec la justice égyptienne suite aux incidents survenus au Caire en 1989, après la rencontre Egypte-Algérie. En effet, à cause de cette affaire, il ne peut plus quitter le territoire national sans prendre le risque de se faire arrêter en raison d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par Interpol, suite à une plainte déposée par la justice égyptienne. L'affaire traîne depuis des années « malgré les bons offices des autorités algériennes », souligne un proche de l'enfant de Mascara. Tour à tour, le président de la République, le chef du gouvernement, le ministre de la Justice et son collègue de la Jeunesse et des Sports ont entrepris des démarches, chacun à son niveau, pour éteindre l'action de la justice égyptienne contre Lakhdar Belloumi. Ce dernier nourrit de grandes inquiétudes concernant son prochain voyage au Ghana, fortement compromis par cette affaire qui lui empoisonne la vie depuis dix-huit ans. Depuis, il souffre en silence. Toutes les instances du football lui ont adressé des invitations pour assister à des congrès, participer à des manifestations qui regroupaient les plus grands joueurs du monde, sans compter les nombreuses cérémonies organisées en son honneur mais qu'il n'a pu honorer pour la raison évoquée. S'exprimant sur le sujet, Lakhdar Belloumi dira : « Cette décision injuste m'a lésé et l'Algérie avec puisqu'à travers ma personne, c'est mon pays qui est honoré à chaque fois que je reçois une invitation... ce qui m'a fait mal, c'est lorsque le président de la République m'avait offert l'opportunité d'aller aux Lieux Saints de l'Islam chose que, malheureusement, je n'ai pu réaliser en raison de ce couperet d'Interpol. Je ne voudrais pas rater, ce qui serait ma dernière consécration... », souligne le ballon d'or africain 1981.