Convié au congrès de la CAF, qui aura lieu en Egypte à la vielle de la CAN 2006 (du 20 janvier au 10 février 2006), pour être honoré pour l'ensemble de son œuvre pour le football africain, le légendaire Lakkdar Belloumi est-il en mesure d'être présent au Caire à cette date ? Rien n'est moins sûr car, à en croire des sources proches de la FAF, Belloumi est toujours sous le coup d'une décision de la justice égyptienne qui l'a condamné, en 1989, à plusieurs années de prison pour avoir aveuglé un citoyen égyptien qui l'a accusé de l'avoir atteint à l'œil avec un projectile. L'affaire remonte à 1989 à l'issue du match houleux Egypte-Algérie (1-0) pour le compte des éliminatoires du Mondial 1990. Les faits se seraient produits au retour à la résidence de la sélection algérienne après la rencontre. Belloumi, qui a été du reste jugé sans être défendu par un avocat, risque donc bien d'être emprisonné s'il regagne la capitale égyptienne. Il faut savoir que le citoyen en question n'a pas l'intention de lâcher prise et réclame l'exécution du verdict de la justice. Afin de parer à toute éventualité, la FAF a entrepris, ces derniers jours, des démarches auprès des autorités égyptiennes pour tenter de trouver une solution à l'amiable d'autant plus que dans quatre ans il y aura tout simplement prescription pour ce jugement (annulation pure et simple au bout de 15 ans). La partie égyptienne se serait montrée, selon notre source, très sensible aux doléances des Algériens surtout que les deux parties sont aujourd'hui certaines que Belloumi est hors de cause dans cette affaire. Un autre membre de la délégation algérienne serait en fait à l'origine de cet incident qui avait fait la une des journaux égyptiens. En tout état de cause, le ministre égyptien de la Jeunesse et des Sports a promis de régler cette affaire définitivement. Lakhdar Belloumi, qui avait demandé à ce que les autorités algériennes fassent quelque chose pour tenter de trouver une solution, se voit du coup rassuré. Il faut dire que cette affaire aurait dû être solutionnée dans les délais. Il est, en effet, anormal que toutes les directions qui se sont succédées à la FAF ne se sont pas penchées sur ce dossier pour, tout au moins, réclamer le verdict de la justice, lequel aujourd'hui tombe comme un coup de massue sur la tête de l'un des meilleurs joueurs algériens de tous les temps. S. B.