Le 3 décembre, journée internationale des handicapés a vu sa célébration à Sétif. Le chef de l'exécutif, lors d'une tournée, a posé la première pierre pour la construction d'une maison de solidarité des associations au rez-de-chaussée de la structure, destinée à accueillir certaines activités de 90 associations, et nécessitant 10 468 342,64 DA, alors que le projet entier implique un coût global de 29 millions de dinars. Le wali a insisté sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour achever le projet dans sa totalité, avec l'entière disponibilité de l'Etat pour cela. L'inauguration de l'école des jeunes non-voyants, située à proximité du stade du 8 Mai 1945, suscitera nombre d'interrogations concernant le taux d'avancement des travaux et les dépassements budgétaires. L'établissement, dont le montant de réalisation prévu était de 4,5 milliards de centimes, a coûté la bagatelle de 7,5 milliards, rien que pour le premier bloc ; une rallonge budgétaire de 12,5 milliards de centimes est donc encore sollicitée pour l'internat et les ateliers de cette école, destinée à la cinquantaine de jeunes non-voyants de la wilaya de Sétif. Durant la visite des stands des institutions spécialisées dans la prise en charge des personnes handicapées, M.Bedoui se laissera aller à crier sa colère et vilipender l'incompétence et l'irresponsabilité des uns et des autres. A la question « Combien d'enfants handicapés mentaux ne sont pas pris en charge par les centres ? », et les bafouillages des responsables des structures et de la direction de l'action sociale, en guise de réponse, le feront sortir de ses gonds, et il lancera : « Nous devons tous nous impliquer dans la prise en charge de ces personnes aux besoins spécifiques et dont nous sommes responsables. Les structures seront fournies, ainsi que les équipements et tous les moyens pour leur permettre de s'insérer dans la société. Ou l'on s'implique complètement ou l'on plie bagage ». Le chef de l'exécutif a mis le point sur la participation des différents secteurs : éducation, formation professionnelle, jeunesse et sports, action sociale et administration, pour un travail de recensement et de prise en charge des personnes handicapées, et surtout des enfants. Un ultimatum a été signifié aux responsables de la DAS pour le lancement d'un avis d'appel d'offres concernant la réalisation d'une école pour les enfants handicapés mentaux. « L'état dégagera les structures et les financements en vue des besoins de cette frange de la société. Les enfants sur la liste d'attente devront être scolarisés à la prochaine rentrée », ajoutera-t-il. Le wali allouera la somme de 5 millions de dinars pour l'achat d'équipements et de matériel sportifs pour les enfants handicapés. Les chiffres de la DAS indiquent 31 335 personnes handicapées dans la wilaya de Sétif, soit 2 % de la population ; 3 865 d'entre elles bénéficient de 3 000 DA d'allocation et 4 571 de 1 000 DA. Vingt mille seraient des handicapés mentaux et 120 sont pris en charge au niveau du centre médico-pédagogique des 300 logements, lequel est saturé, voire débordé. A signaler que la célébration de la journée internationale de l'handicapé s'est distinguée par l'absence remarquée des associations qui prennent en charge les personnes aux besoins spécifiques.