Le tribunal criminel s'est penché, hier, sur une affaire de vol de câbles téléphoniques, qui a entraîné un énorme préjudice financier à Algérie Télécom. L'avocate de la partie civile a mis en exergue dans sa plaidoirie ce phénomène qui « semble avoir tendance à prendre des proportions démesurées et nuit insidieusement à l'économie nationale ». Selon l'arrêt de renvoi, le trois accusés, D.K., B.B. et son frère B.S. ont été alpagués en flagrant délit par les gendarmes près de la localité de Saint Rémy, tard dans la soirée du 12 août de l'année écoulée. Ils avaient creusé un trou d'une profondeur d'environ 20 mètres et avaient déjà arraché plus de 360 mètres de câbles téléphoniques destinés à être fondus pour la récupération du cuivre. Un véhicule utilitaire retrouvé sur les lieux du vol devait être utilisé pour le transport de cette marchandise. Celle-ci devait être convoyée vers une localité située sur la bande frontalière algéro-marocaine pour être fourguée dans le royaume chérifien. Hier, en se relayant à la barre, à l'exception de D.K., les deux autres prévenus, B.B. et B.S. ont réfuté en bloc les griefs retenus contre eux en clamant leur innocence dans ce trafic. Le représentant du ministère public a axé son réquisitoire sur le préjudice considérable causé à l'économie nationale par la contrebande. Il a requis la peine maximale, qui est infligée conformément à la loi dans ce genre de crime. Les avocats de la défense ont plaidé le bénéfice de larges circonstances atténuantes en argumentant leur demande par la virginité des casiers judicaires de leurs mandants. A l'issue des délibérations, le tribunal criminel a condamné chacun des inculpés à une peine de sept ans de réclusion.