Un espoir pour les otages retenus par la guérilla des FARC en Colombie ? Une « zone de rencontre » avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) pour y « définir » sans armes « l'échange humanitaire » d'otages de cette guérilla marxiste, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidentielle, contre des guérilleros emprisonnés a été acceptée publiquement vendredi 7 décembre par le président colombien Alvaro Uribe. Le geste du président Uribe intervient au lendemain du rappel, par l'Agence Anncol proche des FARC, de la principale exigence préalable posée par la guérilla à un échange humanitaire, à savoir la démilitarisation pendant 45 jours des municipalités de Florida et de Pradera (sud-ouest de la Colombie) pour y négocier l'échange, indique l'agence Latin Reporters. Le rappel d'Anncol répondait au message télévisé du président français Nicolas Sarkozy, qui a appelé le chef présumé des FARC, Manuel Marulanda, à libérer Ingrid Betancourt avant Noël. Mais, rappelle l'agence Latin Reporter, un précédent incite au pessimisme. En décembre 2005, l'Espagne, la Suisse et la France proposaient au gouvernement colombien et aux FARC de négocier, avec la garantie d'observateurs internationaux, l'échange humanitaire dans une zone démilitarisée évacuée par tous les combattants, donc neutre. La zone suggérée alors était de 180 km2. Les FARC réclament la libération de 500 guérilleros emprisonnés en échange de 45 otages, dont Ingrid Betancourt.