L'association des pneumologues de l'ouest algérien (APOA) a organisé, jeudi dernier, au Sheraton Hôtel d'Oran, une journée médicale et scientifique sur les infections respiratoires et leurs complications. Par cette rencontre, l'association des pneumologues s'investit sur le terrain pour évoquer les problèmes de santé respiratoire, dont le coût de prise en charge pour le trésor public reste élevé face aux prix des antibiotiques et surtout à cause des prescriptions souvent non harmonisées. L'objectif de cette rencontre, a laquelle ont pris par plus de 200 professionnels de la santé publique ainsi que de nombreux invités, consiste, selon les organisateurs, à donner aux praticiens présents des orientations en phase avec les données actuelles pour une bonne prise en charge de l'épidémiologie bactérienne due aux infestions respiratoires qui sont un véritable problème de santé publique. Elles causent, selon l'OMS, le décès de plus de 4 millions de personnes dans le monde. En Algérie, selon les spécialistes, il existe un fort taux de morbidité qui dépasse parfois les 30%, dues aux infections respiratoires. Sur ce chiffre, plus de 80% des cas traités sont dus essentiellement aux symptômes respiratoires. L'existence de plus en plus de facteurs de risques, étant donné la forte prévalence du tabagisme qui fait lui aussi des ravages parmi la population juvénile et du vieillissement de la population, va aggraver encore la situation. D'autre part, selon les statistiques présentées lors de cette journée, l'on saura que pour l'année 2006, sur un nombre de 71 396 cas hospitalisés, pour des infections respiratoires à travers les structures hospitalières des 11 wilayas de l'ouest, il a été enregistré 1 867 décès, avec une prédominance dans la wilaya de Tiaret (Hauts Plateaux) qui compte 363 décès. Malgré la création en 1993 du Comité National de Lutte contre les Infections Respiratoires Aiguës, la situation n'a guère évolué.