Google prépare une nouvelle encyclopédie en ligne alimentée par des gens qui veulent être identifiés en tant qu'expert sur les sujets dont ils traitent et qui pourraient possiblement tirer profit de leurs connaissances. Google a baptisé son nouveau bébé knol, une abréviation de knowledge, qui en anglais veut dire connaissance ou savoir. Ce concept, présenté jeudi dernier dans le site internet de Google, pourrait s'avérer un défi pour l'encyclopédie gratuite Wikipedia, qui a profité des connaissances collectives de contributeurs anonymes et impayés pour devenir une source d'informations maintes fois citée. Pour l'instant, les articles qui se trouvent sur le knol ont été commandés par Google, mais la compagnie a spécifié qu'elle comptait publier des articles de tout un chacun. Selon Ubi Manber, vice-président de Google, des millions de personnes disposent de connaissances qu'elles aimeraient partager, mais ne le font pas, car c'est trop compliqué. Le site Wikipedia, fondé selon les mêmes prémisses il y a 6 ans, compte 2,1 millions de définitions en langue anglaise et des millions d'autres en plus de 12 langues. Son fondateur, Jimmy Wales, n'est pas démonté de la percée de Google dans son créneau, expliquant que Google a « fait plein de trucs épatants qui ne fonctionnent pas tout le temps ». Wikipedia fera également une percée dans les plates-bandes de Google ce mois-ci avec le lancement de Wikia, son moteur de recherche. Par contre, les observateurs font remarquer que la différence majeure sera la présence du nom de l'auteur dans les pages de l'encyclopédie Google. L'anonymat de Wikipedia a rendu le site vulnérable aux propositions volontairement erronées, qui font que la fiabilité de l'encyclopédie a été mise en doute par le passé. M. Manber a toutefois rappelé que Google ne servirait pas d'éditeur et n'endossera pas les différentes contributions. Toutefois, il estime que le réseau de publicitaires de Google permettra aux auteurs de tirer un bénéfice de leurs connaissances. Google espère également que son système de notes et de commentaires sur les contributions servira de système de surveillance des auteurs et qu'ils demeureront honnêtes en raison du jugement de leurs pairs. Agences, Samir Ben Djafar