La chambre d'accusation de la cour de Mascara a procédé à la modification de certaines décisions prises par le juge d'instruction près le tribunal de Tighennif à l'encontre des accusés dans les derniers événements ayant secoué la commune de Menaouer après la fermeture des bureaux de vote le jour des élections locales, le 29 novembre dernier. La nouveauté dans les décisions prises par la chambre d'accusation, samedi dernier, se constate dans la mise sous mandat de dépôt d'un candidat tête de liste du parti MSP, répondant aux initiales A. A. Celui-ci, rappelons-le, a été placé par le juge d'instruction près le tribunal de Tighennif sous contrôle judiciaire, le 4 décembre, pour incitation à attroupement illégal et troubles à l'ordre public. Donc, le nombre des accusés mis sous mandat de dépôt s'élève à 12 personnes présumées d'attroupement illégal et troubles à l'ordre public, incitation à attroupement illégal, destruction de biens publics et coups et blessures volontaires contre des agents de l'Etat. Deux autres accusés, dans la même affaire, à savoir la tête de liste et le troisième de la même liste du parti RND, répondant respectivement aux initiales de B. B. et F. M., présumés incitateurs à l'attroupement illégal et aux troubles à l'ordre public qui ont fait également l'objet d'un mandat d'arrêt, demeurent en état de fuite. Rappelons que des incidents ont éclaté après la fermeture des bureaux de vote dans la commune de Menaouer, région rurale distante de 35 km du chef-lieu de la wilaya de Mascara, où des partisans du RND et du MSP, en signe de protestation contre ce qui a été signifié comme « fraude », ont mis le feu à un bureau de vote dans un établissement scolaire, saccageant les urnes et brûlant les bulletins.