Le collectif des travailleurs de la Société nationale de génie civil et bâtiment (SNGCB), filiale Sonatrach, basée à Sidi Merouane, sur la rive ouest du barrage de Beni Haroun et chargée de la réalisation de la station d'épuration, est en grève illimitée depuis samedi dernier. Approché, le directeur intérimaire, Saïd Bouznad, a qualifié la grève d'« illégale et non conforme à la réglementation en la matière, tout en précisant que sur un effectif global de 285 travailleurs, seuls 184 ont opté pour le débrayage, tandis que les 101 autres n'ont pas suivi le mot d'ordre de grève ». Argument démenti formellement par les grévistes qui considèrent que « le mouvement est largement suivi et que l'administration tente en désespoir de cause d'en minimiser l'ampleur ». Parmi les 13 revendications mentionnées dans la pétition qui nous a été remise, ces derniers exigent la création, entre autres, d'une section syndicale (activant de surcroît uniquement au niveau de la direction régionale sise à Boudouaou), l'instauration de la prime de zone, le paiement du cumul des heures supplémentaires depuis 2006 à ce jour et l'attribution de la PRI et de la PRC. Au troisième jour de la grève, la crise est loin d'être désamorcée dès lors que les deux parties (direction et contestataires) persistent à camper sur leurs préalables respectifs.