Les ménages de Relizane ont été contraints, ce samedi, de payer leur baguette de pain à 8,50 DA, soit un dinar de plus, décision prise à l'unanimité par le collectif des boulangers de la ville. En effet, le représentant des boulangers, qui a confirmé l'augmentation des tarifs du pain, a tenu à préciser que les exerçants de ce métier n'ont pu supporter les hausses graduelles et continues depuis 1996 sur la farine et autres charges dont les ingrédients, l'énergie et les impôts. « A titre d'exemple, disait le délégué, mon impôt atteignait en 1996 le seuil de 7 000 Da pour une réalisation de 25 quintaux, pour sauter en exponentiel à 90 000 DA en 2007 pour une maigre réalisation de 4 quintaux. » Aussi, ajoutera-t-il, le prix des produits nécessaires à la panification ont enregistré ces dernières années des flambées vertigineuses, à l'exemple du bidon d'huile qui est passé de 350 DA à 550 DA et de la farine qui a grimpé de 1 850 DA le quintal à 2 070 DA, avec en sus des indices d'une autre augmentation. Flambée « Depuis 1996, 14 boulangers ont mis la clé sous le paillasson et tous les paramètres laissent présager que d'autres leur emboîteront le pas », affirmera notre interlocuteur, non sans omettre de souligner que leur décision est réfléchie et répond aux impositions du marché et que si toutefois les instances concernées s'y mettent pour « nous contraindre de revenir à 7,50 DA, nous serons obligés d'abandonner le créneau car avec ce tarif nous ne pouvons ni couvrir les lourdes charges, ni subvenir à nos besoins. » « D'ailleurs, les boulangers ont depuis longtemps ignoré, pour ces causes, d'entreprendre les mesures d'hygiène retenues pour les boulangeries, tels la peinture, l'entretien ou le renouvellement du matériel », finira-t-il par conclure.