Les transporteurs augmentent leurs tarifs Apparemment, le citoyen relizanais va continuer à subir la saga des augmentations. En effet, après la décision prise unilatéralement par les boulangers portant sur la hausse du prix de la baguette et sur laquelle ils sont revenus après l'intervention des instances concernées, le tour est cette fois-ci aux transporteurs urbains. Ainsi, les opérateurs de ce créneau se sont réunis pour décider à l'unanimité l'augmentation du tarif du ticket du transport urbain et suburbain. Cette augmentation concernera, selon le communiqué signé par l'union des commerçants et l'union syndicale, toutes les lignes de la ville. Se plaignant de la dégradation de leurs revenus, de la lourdeur des charges, dont la cherté des huiles de graissage et autres dépenses, et en l'absence d'un mécanisme fiable de régulation des tarif, les transporteurs sont venus encore une fois alourdir le fardeau des usagers avec une hausse atteignant les 100%. L'usager du transport urbain est appelé, le jour de la mise en vigueur de cette décision, à payer 10 DA au lieu de 5 et 12 DA au lieu de 7. Ces pratiques anticipant l'application de la nouvelle grille salariale, prévue pour février prochain, constitueront un sérieux handicap pour les fonctionnaires qui attendaient avec impatience cette amélioration de leurs salaires, ayant nourri en eux un grand espoir pour subvenir aux besoins pressants de leurs familles. Hélas, ces mesures d'augmentation avancées par les uns et les autres semblent, selon les premières réactions, sérieusement traumatiser cette frange de la société qui constitue un potentiel client du transport urbain. « Nous refusons d'être le dindon de la farce des aléas du marché et nous interpellons toutes les instances concernées d'intervenir pour préserver nos droits qui nous permettent une vie à la limite de la dignité », notera un fonctionnaire irrité par ces augmentations. La DCP sévit contre la hausse des prix du pain La direction de Commerce et des Prix a vivement réagi au lendemain de la décision des boulangers d'ajouter un dinar au prix de la baguette de pain. En effet, ses services se sont mobilisés en quatre brigades d'inspection et de contrôle pour lutter contre cette hausse qui ne va pas avec la réglementation en vigueur, surtout que ce produit constitue une matière de première nécessité et son prix est défini par la loi. Ces interventions, opérées au niveau de toutes les boulangeries de la ville, ont permis, selon une source de la DCP, d'établir 8 procès verbaux à l'encontre des opérateurs ayant commis l'infraction, lesquels seront ultérieurement déposés sur les bureaux de la justice. Par ailleurs, une réunion ayant regroupé les boulangers, les éléments de la DCP et les patrons des minoteries de la localité, a été organisée et où tous les problèmes caractérisant le secteur ont été soulevés et où les producteurs de la farine ont clairement démenti l'augmentation de leur produit destiné à la panification. Un produit qui reste, selon eux, livré à 2 000 DA le quintal. Sur ce, les boulangers ont décidé à l'unanimité de revenir à 7,50 DA pour la baguette de pain normal et à 8,50 DA pour le pain amélioré. Ainsi, le choix reviendra aux ménages.