A partir du mois de juillet prochain, les boulangers ne payeront plus de TVA sur les factures d'achat de la matière première, entrant dans la fabrication du pain. La décision a été prise lors d'une réunion tenue récemment par les représentants de l'Union nationale des boulangers et les responsables de la direction des impôts. Un motif de soulagement pour les boulangers qui, pour rappel, ne cessent de revendiquer l'augmentation des prix du pain en raison d'une hausse vertigineuse des coûts de fabrication de la baguette dont le prix est administré depuis 1996. Car d'après plusieurs boulangers les paramètres qui étaient en vigueur en 1996 ne sont plus les mêmes et ils sont dépassés aujourd'hui. Le problème des prix a été à l'origine de la baisse de la rentabilité de la boulangerie et de l'abandon des petits métiers de la boulangerie artisanale dans notre pays. La suppression de la TVA sur les factures d'achat de matière première entrant dans la fabrication du pain est considérée comme une victoire. L'Union nationale des boulangers demande, aussi, que les boulangers artisans, qui ont la carte d'artisan et qui dépendent donc du ministère de la Petite et Moyenne Entreprise, ne payent que 5% du chiffre d'affaires sur le pain au lieu des 12% qu'ils payent actuellement. Le gouvernement avait révisé à la baisse l'Impôt forfaitaire unique (IFU), le ramenant de 12% à 5% seulement. Cette mesure, qui ne concernait que les artisans au chiffre d'affaires supérieur à 3 millions de dinars, a été élargie pour toucher même ceux qui réalisent un chiffre d'affaires de plus de 5 millions de dinars. Cependant, les boulangers artisans n'ont pas bénéficié de cette mesure. Mais, au-delà de ces mesures, l'Union nationale des boulangers propose au ministère du Commerce la mise en place d'une commission d'expertise pour assister, sur place, les boulangers dans le processus de fabrication du pain, du début jusqu'à la fin, et dégager une marge bénéficiaire.