Ce qui devait être une zone d'expansion touristique par excellence, à 5 km à l'ouest de Ténès, ne verra certainement jamais le jour. Et pour cause, tous les projets d'investissements touristiques programmés à cet endroit sont retardés pour des raisons incompréhensibles, alors que le patrimoine foncier en question avait déjà fait l'objet, depuis plusieurs années, d'un transfert définitif pour le secteur du tourisme. Et comme un malheur ne vient jamais seul, l'espace de plusieurs hectares longeant la plage du même nom, a été retenu par les ministères de l'Hydraulique et de l'Energie et des Mines pour l'implantation de stations de dessalement de l'eau de mer. Une première unité, lancée par celui des Ressources en eau, est déjà opérationnelle depuis juillet dernier. Celle programmée par le département de Chakib Khalil, de loin la plus importante avec 200 000 m3 par jour, sera, quant à elle, mise en chantier au début de l'année prochaine. L'eau est effectivement une substance vitale pour la collectivité et aurait pu, dans le cas de Ténès, contribuer à la relance et le développement du tourisme dans la région, à travers la concrétisation des investissements d'accueil et de loisirs prévus au niveau de l'unique ZET dont elle dispose. Cependant, la programmation d'autres projets sur les lieux risque de rétrécir davantage l'espace en question. Les services en charge du dossier invoquent des problèmes liés à l'indisponibilité foncière, qui les ont, semble-t-il, contraints à jeter leur dévolu sur des parcelles de la ZET en jachère. Entre le tourisme et l'eau, on a préféré donc sacrifier le premier pour satisfaire la ville côtière en ce précieux liquide.