Des terrains, qui étaient depuis longtemps réservés à des investissements touristiques, ont été affectés à la réalisation d'autres projets. L'investissement dans le secteur touristique est sérieusement compromis sur la zone ouest de la ville de Ténès une zone qui était spécialement destinée à ce type de projets depuis des décennies. Et pour cause, celle-ci a été en grande partie affectée à des équipements publics et même à des projets privés, dont certains ont curieusement changé de vocation. En effet, il n'est plus question de réalisation de complexes touristiques, mais plutôt de projets immobiliers, sans que l'on se soucie de protéger ces sites ou de veiller à l'application de la loi. De plus, les terrains, qui étaient depuis longtemps réservés à des investissements touristiques privés sur la bande Charrir-Oued Guessab, ont été affectés à la réalisation d'un stade de football et d'un hôpital psychiatrique. Beaucoup de professionnels du secteur du tourisme ont dénoncé ce choix, dans la mesure où, disaient-ils, il existe des terrains pouvant accueillir ce genre de structures en dehors de la zone touristique. Plus grave encore, la zone d'expansion touristique (ZET) de Mainis, à 5 km à l'ouest de Ténès, a été cédée au ministère de l'Energie et des Mines pour la réalisation d'une station de dessalement de l'eau de mer. Le chantier, qui est en cours depuis février 2009, a défiguré cet espace qui figurait pourtant parmi les rares zones préparées, tant sur le plan technique que sur le plan administratif, pour accueillir des investissements touristiques. L'autre menace, planant sur cette partie du littoral, est la dégradation continue de l'environnement à cause de la présence d'une décharge sauvage à quelques mètres de la plage. Cette région ne méritait certainement pas un tel sort, car elle recèle de riches potentialités naturelles pouvant la hisser au rang de véritable pôle touristique dans l'ouest du pays.