Au cours de l'année 2007, les bienfaits induits pour l'économie nationale à la faveur de la progression des cours du pétrole sur le marché mondial ont été en partie contrebalancés par les répercussions négatives du déclin du dollar face à la monnaie européenne unique. Devenu trop cher, l'euro a ainsi sérieusement pénalisé l'économie nationale, avec d'une part, une dévalorisation des avoirs extérieurs libellés en dollar « faible » et , d'autre part, un rehaussement de la valeur des importations facturées, elles, essentiellement en euro fort. Aussi, selon l'analyse élaborée par le Forum des chefs d'entreprise (FCE) en novembre dernier, la dépréciation du dollar américain par rapport à la monnaie européenne unique a été de l'ordre de 33% entre 2002 et 2006. Alors qu'en 2002, note la même analyse, un euro s'échangeait contre 0,95 dollar US en moyenne annuelle, le taux de change est passé à près de 1,26 dollar US pour un euro en 2006 et à 1,40 dollar US/euro en octobre 2007. Par rapport à 2002, est-il encore souligné, la valeur du dollar a diminué de près de 33% en 2006 et de 48% en octobre 2007. Cette flambée de l'euro par rapport au dollar aura ainsi valu à la balance commerciale de l'Algérie une majoration de 14,4% sur sa facture globale d'importations, dont la part payée en euros fluctue entre 55 et 58%, selon l'analyse du FCE. Au demeurant, la flambée de la monnaie européenne, allant jusqu'à frôler le seuil psychologique de 1,50 dollar, n'a pas manqué d'induire un phénomène d'inflation importée, se traduisant par un renchérissement des prix sur le marché national. L'Algérie étant par ailleurs un pays exportateur d'hydrocarbures à hauteur de 98%, il va sans dire que ses recettes extérieures libellées en dollars ont subi une sérieuse décote du fait de la dépréciation du billet vert en 2007.