Un procès-verbal de coopération a été signé mercredi dernier à Alger entre la fondation Déserts du monde et le Sahara Conservation Fund (SCF) pour la préservation de la faune sauvage saharienne. Cette coopération a pour principal objectif la mise en place d'un programme d'échange d'expériences dans la préservation de la faune sauvage endémique et le repeuplement des espèces disparues ou menacées d'extinction dans leurs habitats naturels. Dans ce cadre, deux experts, en l'occurrence Mme Laurie Marker, co-fondatrice du Cheetah Conservation Fund (CCF) et John Newby, directeur exécutif du SCF, ont animé une conférence, présidée par Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme et président de la fondation Déserts du monde. La conférence a abordé des thèmes relatifs à la situation actuelle des espèces d'antilopes sahélo-sahariennes en Afrique du Nord, les perspectives pour l'Algérie, la gestion de la faune sauvage et de l'interaction du cheptel face au guépard. John Newby nous a affirmé : « Le SCF a été créé en 2004 pour essayer de combler les lacunes en matière de conservation de la zone saharienne. L'Algérie étant le plus grand pays saharien a un rôle très important dans toute stratégie de conservation en matière de faune et flore pour cette région d'autant plus que le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire est aussi fondateur de Déserts du monde, une organisation qui a joué un rôle très important dans le mouvement pour la conservation du désert, plus particulièrement en 2006 avec l'Année internationale pour le désert, une année fondée par les Nations unies. » Selon lui, la conservation touche « aussi bien le plan culturel que biologique, n'oublions pas que malgré les préjugés, le Sahara n'est pas un espace vide mais habité où la nature et l'humanité coexistent depuis des millénaires et que nous envisageons une cohabitation mutuellement bénéfique pour d'autres millénaires. » Quant aux projets envisagés avec l'Algérie, il a souligné : « Nous avons un mémorandum avec la Direction générale des forêts (DGF) sur la base duquel nous avons déjà entamé des missions sur le terrain d'inventaire de faune et de flore mais aussi des échanges d'expériences entre des experts algériens et étrangers qui nous ont permis de passer à la formation en matière de technique de recensement. »