Le discours rassurant de l'OMS sur les risques liés à l'utilisation des téléphones portables est bousculé par une nouvelle étude, partiellement financée d'ailleurs par l'organisation onusienne. Les radiations émises par les appareils augmenteraient clairement les risques de cancer des glandes parotides, situées près de l'oreille. Des chercheurs israéliens se sont penchés sur 402 tumeurs bénignes de la glande parotide, et 58 tumeurs malignes diagnostiquées chez des adultes. Interrogés sur leurs habitudes téléphoniques, ils ont vu leurs résultats comparés à ceux de personnes en bonne santé. Sans ambiguïté aucune, les auteurs relèvent un « lien de cause à effet entre l'utilisation des portables et le développement de tumeurs des glandes parotides ». Et plus l'usage du téléphone est prolongé, plus le danger paraît important. « Le risque est ainsi augmenté de 50% chez les personnes qui utilisent leur portable pendant plus de 22 heures par mois », poursuivent les auteurs. Autre point d'importance, l'exposition est plus dangereuse en milieu rural — où les émetteurs sont plus puissants — qu'en milieu urbain. C'est un pas important qui vient d'être franchi. Car, jusqu'à ce jour, les conclusions contradictoires sur les éventuels dangers des champs électromagnétiques étaient légion. Plus de 600 études ont, en effet, déjà été réalisées sur le sujet… dont la majorité financée par les opérateurs eux-mêmes ! Pour les auteurs, « nous devons à la fois inciter les gens à utiliser plus systématiquement les kits mains-libres, et réévaluer les normes en matière de téléphonie mobile. Une nouvelle technologie devrait en effet rapidement être mise au point afin de réduire les risques de tumeurs liées aux radiations ».